L’esprit GPS





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Alassane Ouattara et ses juges peuvent proclamer la dissolution de GPS, mais ils ne peuvent pas tuer l’esprit de ce mouvement qui vit en chacun de ses militants.

 

La décision de dissolution de Générations et Peuples Solidaires (GPS) retenue par la juge Bini Kouakou, peut-elle mettre fin à la vie et à la progression de ce mouvement citoyen ? Les militants de GPS ont promptement répondu à cette question. Dès les heures qui ont suivi l’annonce des décisions du juge, ils ont multiplié les messages et déclarations pour témoigner leur soutien « à vie » à GPS et à son président. De la CMA-GKS, au R-GPS en passant par la FMS, la JKS, l’Ufesao…les déclarations affluent à l’endroit du leader de GPS.

Les autorités ivoiriennes sont donc averties. Certes, elles peuvent décider de dissoudre GPS, mais elles ont déjà échoué à éteindre son esprit. Les militants et sympathisants du mouvement démontrent, à travers leur mobilisation spontanée aux côtés de leur mentor, qu’ils sont prêts à poursuivre la lutte avec lui jusqu’au bout, quel que soit le temps que cela nécessitera. Et cela, avec ou sans une dissolution de GPS. 

Leur engagement, ils en montrent la preuve, est moins lié à la dénomination de GPS qu’à leur attachement à la personne et à la philosophie de son président. A savoir, l’homme courageux qui a mené et assumé la lutte des ex-Forces nouvelles (FN) jusqu’à l’élection présidentielle démocratique et inclusive en 2010, avec surtout la participation d’Alassane Ouattara, l’actuel chef de l’Etat. Celui-ci, rappelons-le, a été longuement et injustement exclus du jeu électoral dans ce pays…   

 Les militants de GPS sont aussi attachés à Guillaume Soro pour sa vision d’une Côte d’Ivoire nouvelle : une Nation réconciliée et unie, un pays prospère avec des populations plus épanouies. Ils voient également en Guillaume Soro, qui fut le meilleur Premier ministre de Laurent Gbagbo, puis d’Alassane Ouattara, un homme d’Etat capable d’insuffler un rythme plus dynamique au développement de la Côte d’Ivoire. C’est tout ceci l’esprit Soro. Un esprit qu’il sera très difficile, voire impossible au pouvoir d’Alassane Ouattara d’effacer.    

Les décisions polico-juidiciaires rendues contre GPS et son leader sont faciles à décrypter. La prison à vie, en effet, a pour but de contraindre, pour de bon, l’ancien président de l’Assemblée nationale à l’exil. La dissolution de son mouvement vise, quant à elle, à mettre fin à toutes activités politiques qui le concerne, sur le territoire ivoirien.

D’emblée, il est important de relever ici la volonté du régime Ouattara de faire disparaître un mouvement citoyen qui, manifestement le dérange.

Cette hantise à l’égard de GPS témoigne des effets des multiples activités organisées par cette structure à travers toute la Côte d’Ivoire.

C’est la preuve, contrairement à ce que clament certains détracteurs de GPS, que ce mouvement n’est pas présent que sur les réseaux sociaux. Cette obsession à arrêter son fonctionnement atteste de sa présence et de son influence sur le terrain.

Cissé Sindou

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