Côte d’Ivoire / Guillaume Soro depuis Ferké : "Qu’on me laisse en paix"





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L’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, en visite sur sa terre natale Ferké, a demandé à ce qu’on le laisse en paix après sa démission.
"Le RHDP est créé, je souhaite bon vent au RHDP. Mais qu’on me laisse en paix", a-t-il lancé depuis Ferké, au cours d’un grand rassemblement. Le disant, Guillaume Soro s’adressait à ses anciens amis qui, depuis sa démission de son poste de président de l’Assemblée nationale, lui ont tourné le dos. Et, maintenant qu’il veut faire le grand déballage, certains lui demande de s'y abstenir. "Quand on les (ses prôches) mettait en prison, personne n’est allé voir le président pour lui le lui déconseiller. Maintenant, quand on veut parler, on nous appelle pour nous dire de ne rien dire. Personne n’a le courage de dire la vérité au président", a-t-il fait savoir.
L’ex-secrétaire général des Forces nouvelles s’est indigné de ce que certaines personnes veulent l’écraser. "La politique passe, gardons notre fraternité (…) pourquoi voulez-vous m’écraser ?", s’est-il interrogé.
Soro Guillaume s’est également élevé contre la "méchanceté" dont ses proches et lui sont victimes. "On a fait des sacrifices. Et maintenant que nous sommes au pouvoir, on est méchant envers nous. Pourquoi sommes-nous méchants entre nous ? Pourquoi on nous chasse tous ? Ceux qu’on chasse ne sont pas des Bétés. Ce sont des enfants du Nord", a-t-il déploré.
Avant, le député de Ferké a tenu à préciser que "le peuple prête le pouvoir pour un bout de temps à un président". Et d’interpeller : "N’oublions pas, ne confondons pas, ne nous trompons pas pour penser que c’est nous le pouvoir. Ce n’est pas nous le pouvoir. C’est le peuple le pouvoir".
Concernant sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro a expliqué clairement : "Le président de la République m’a reçu et il m’a demandé de venir au RHDP. J’ai répondu que je ne vais pas au RHDP. Il m’a dit alors si c’est comme ça, il faut démissionner". Poursuivant, il a dit qu’il aurait pu dire non puisqu’il est élu pour 4 ans. "Mais ça allait créer des palabres encore (…) J’ai démissionné pour la Côte d’Ivoire. J’ai démissionné pour la paix en Côte d’Ivoire", a-t-il indiqué.
Aux chefs Niarafolos (peuple sénoufo de Ferké), l’ex-Premier ministre a demandé de l’accompagner pour aller demander pardon : "Vous allez m’accompagner, nous allons aller demander pardon aux autres partis, aux autres régions. Nous allons silloner pour faire la paix".
Enfin, Guillaume Soro a annoncé officiellement à ses parents, la création du Comité politique qui, selon lui, est pour les Ivoiriens et la Côte d’Ivoire. "Parce qu’il faut changer la façon de faire la politique".

Modeste KONE

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