Sanctions contre le Mali, le Premier ministre réplique : « Aucune disposition de la CEDEAO n’a prévu un embargo »





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Le Premier ministre malien de transition Choguel Maïga a, lors d’un entretien accordé, mardi, à RFI et France 24 craché ses vérités aux chefs d’Etats de la CEDEAO qui ont sanctionné lourdement son pays après que les autorités maliennes ont proposé une transition pouvant aller jusqu’à cinq ans.

Une décision mal perçue par la CEDEAO qui lors d’un sommet tenu à Accra a imposé plusieurs sanctions au Mali, notamment la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO, la suspension du Mali de toutes les transactions commerciales, à l'exception des produits de consommation essentiels et au gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques Centrales et Commerciales de la CEDEAO.

Lire: Sanctions de la CEDEAO contre le Mali : « Le peuple malien ne mérite pas cette situation d’embargo » (Alassane Ouattara)

« Aucune disposition de la CEDEAO n’a prévu un embargo. Aucune disposition de la BCEAO n’a prévu ce qu’ils (chefs d’Etat de la CEDEAO) sont en train de faire », a répliqué le Premier ministre, Choguel Maïga, pour qui, quand on veut instaurer un Etat de droit, on doit aussi respecter le minimum de droit.

« Comment voulez violer les règles communautaires, les règles internationales, les règles nationales pour dire que vous voulez instaurer un Etat de droit ? », s’est-il interrogé et de déduire que la CEDEAO veut renverser le régime en place.

Pour le chef du gouvernement malien, avant d’organiser les élections, il faut régler les problèmes de fond, s’attaquer aux sources des soulèvements.

« La démocratie ne se ramène pas aux élections. Et c’est ce que la CEDEAO veut faire », a-t-il regretté pour terminer.

Lambert KOUAME

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