Mode / Prisca Tanieu (créatrice de mode) : « … Il faut viser l’excellence »





mode-prisca-tanieu-creatrice-de-mode-il-faut-viser-lexcellence

Pour Prisca Tanieu, le plus important est le partage des connaissances acquises



Sa seule silhouette et sa démarche suffisent à imaginer son passé de mannequin. Pour sa reconversion, Prisca Tanieu n’a pas voulu quitter le milieu de la mode qu’elle a connu très tôt et qu’elle affectionne tant. Elle a appris et est devenue aujourd’hui créatrice de mode. Cette Française d’origine ivoirienne, avec sa marque Tanieu couture, a su s’imposer dans ce milieu presque fermé. De passage à Abidjan, cette originaire de l’Ouest de la Côte d’Ivoire, entre famille et rendez-vous professionnels, a fait un break pour se confier à pressecôtedivoire.ci. Entretien.

Installée à Genève, vous êtes actuellement en Côte d’Ivoire. Peut-on savoir les raisons de votre présence dans votre pays d’origine ?
C’est la fin de l’année, je suis venu voir la famille. Je n’ai pas l’habitude de venir au pays. Donc, je suis venu voir la famille et en profiter pour voir les confrères et leur parler de mon travail. Je suis créatrice de mode. Ma marque, c’est Tanieu couture. J’ai mon atelier de couture et un showroom à Genève. Je fais des pièces sur-mesure et du prêt-à-porter. Et puis je me positionne dans le milieu haut de gamme.

Comment se passe donc votre séjour en Côte d’Ivoire, professionnellement parlant ?
J’ai rencontré Isabelle Anoh, j’ai pu voir Pathé O qui est quand même la référence, c’est le papa. Il a été très disponible. Il m’a prodigué énormément de conseils. Il a pris beaucoup de temps pour moi. Ça m’a touché. Il m’a offert des toiles. J’aurai beaucoup de plaisirs à pouvoir les travailler et lui montrer le résultat final. Je peux donc dire que le bilan de mon passage ici est plus que positif.

Avez-vous des projets en Côte d’Ivoire ?
Il y a beaucoup de projets pour la Côte d’Ivoire. Nous sommes dans la phase d’étude. On ne peut pas venir se lancer pour se lancer. Le plus important pour moi, en dehors du show, du fashion, c’est la transmission de ce que nous savons. On a eu la chance d’aller à l’étranger, apprendre et gagner en expérience. Maintenant, il faut transmettre le savoir qu’on a. Le plus important donc est de partager nos connaissances et d'apporter de la plus-value. Il y a donc des projets d’école qui sont en cours d'études.

Vous êtes basés à Genève. Comment allez-vous organiser tous ces projets depuis là-bas ?
Nous sommes en 2022. Il n’y a plus de barrières. Tout est ouvert. Il faut juste s’organiser et mettre les moyens en place. En général, tout se passe bien.

Ce n’est tout de même pas facile de quitter son pays, réussir à s’imposer en Europe. Comment vous y êtes parvenu ?
La Côte d’Ivoire est un pays qui est voie de développement. Il y a beaucoup de choses qui s’y passent. Ce que je voudrais faire comprendre aux gens, c’est qu’il faut viser l’excellence, que ce soit dans la mode ou dans d’autres domaines. Il faut s’armer de courage. C’est dur pour tout le monde, mais il ne faut rien lâcher.

Entretien réalisé par
Modeste KONE

En lecture en ce moment

Alikari Méïte multiplie les gestes de solidarité et de sensibilisation à l'endroit des populations ivoiriennes

Covid 19: le point de la maladie à coronavirus de ce vendredi 31 juillet