Cancer de l’enfant : 800 nouveaux cas par an en Côte d'Ivoire





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L’Ong À nous les amies (ANLA) a fait un important don au service pédiatrie du CHU de Treichville pour apporter le sourire aux enfants atteints du cancer. Ce sont des produits pharmaceutiques et des vivres qui bénéficieront aux enfants en situation de handicap.

Au-delà de ce geste qui, il faut le reconnaître, est fort appréciable, il faut surtout retenir la situation de ces enfants qui souffrent du cancer et qui n’ont pas toujours accès aux soins.

En 2019, on dénombrait 800 nouveaux cas de cancer pédiatrique chaque année. Selon les statistiques épidémiologiques et les facteurs de risques, on pourrait être à 1500 voire 2000 nouveaux cas en 2025. Des chiffres qui font froid dans le dos quand on sait que, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à peine 30 % des enfants atteints du cancer réussissent à guérir dans les pays à revenu faible. Par ignorance, mais également par manque de structures de prise en charge. L’OMS explique que plusieurs facteurs peuvent expliquer ce taux de mortalité élevé. Ça peut être « un diagnostic tardif, l’impossibilité d’obtenir un diagnostic précis, des thérapies inaccessibles, l’abandon des traitements, les décès dus à la toxicité (effets secondaires) et les rechutes qui pourraient être évitées ». Pour l’Organisation, « l’amélioration de l’accès à la prise en charge du cancer chez l’enfant, y compris aux médicaments et aux technologies essentiels, est très rentable, possible et peut améliorer la survie quelle que soit la situation ».La Côte d’Ivoire, particulièrement, ne dispose que de deux structures d'accueil d'oncologie pédiatrie. L’une au CHU de Treichville et l’autre à l’hôpital Mère-Enfants de Bingerville. Un chiffre naturellement insuffisant pour la prise en charge des enfants malades du cancer.

Le diagnostic précoce pour une meilleure prise en charge

Les spécialistes sont formels. Si le cancer pédiatrique est détecté tôt, les chances de le guérir seront élevées. Pourtant, en Côte d’Ivoire tout comme dans de nombreux pays à revenu faible, la tendance n’est pas au diagnostic précoce. Si des parents ont tendance à se tourner vers la médecine traditionnelle, dans les structures sanitaires également, la détection n’est pas aussi évidente. Comme le signifie l’OMS, le diagnostic précoce repose sur trois éléments : la connaissance des symptômes par les familles et les prestataires de soins primaires, l’évaluation clinique, le diagnostic et la détermination du stade de la maladie (mesure dans laquelle le cancer s’est développé) exacts et rapides et l’accès rapide au traitement. Mais sans structures d’accueil et des personnel de santé spécialisés suffisants, la lutte contre le cancer pédiatrique sera loin d’être gagnée.

Modeste KONÉ

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