Affaire une journaliste tuée à Port-Bouët : Les langues se délient





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Le décès d'Ange Lath continue de défrayer la chronique à Port-Bouët



Le décès brusque de la journaliste de la Radio Alliance Terre Mer (ATM)  de Port-Bouët), Ange Lath, continue d’alimenter les conversations dans la commune chère au Maire Sylvestre Emmou. Dans l’entourage de la jeune fille, ses connaissances essaient de reconstituer les faits pour savoir ce qui a bien pu lui arriver.

Aux premières heures de son décès, la mère d’Ange s’est confiée à  certains médias ivoiriens en expliquant que sa fille  était célibataire et vivait seule dans un studio à Gonzagueville. Ange n’avait qu’un et un seul petit ami que nous tous nous connaissons. Il ne manquait pas de jours sans arriver à la maison nous saluer. Kouyaté Adams dit ‘’Miki’’ était le seul et unique petit ami de ma fille que toute la famille connaissait », a déclaré celle qui appelait sa fille, affectueusement « Ma copine ».

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  « Pour surveiller ma fille, il a fait venir une jeune fille qu’il a fait passer pour sa nièce, afin qu’elle cohabite avec elle. A la faveur de la prochaine rentrée scolaire, Ange Lath avait le projet de vendre des manuels scolaires, afin d’arrondir ses fins du mois. Pour ce faire, elle s’est  rendue au marché le 09 août dernier, pour faire ses achats. Elle a reçu un coup de fil de son amant qui voulait savoir où elle se trouvait à cet instant. Ange lui a dit qu’elle était au marché pour ses achats de manuels scolaires. Pour avoir le cœur net, il a demandé à Ange si elle était accompagnée de sa sœur. Une interrogation qui a semblé de trop pour Ange. Elle trouvait agaçante cette manière de son amant. Elle lui a donc rétorqué qu’elle était  en train de faire l’amour. Une réponse mal appréciée par l’amant », explique la mère.

 Elle explique un autre fait qui a fini par convaincre la famille d’Ange que Miki n’était pas fait pour elle.  En effet, selon la maman, lorsque Ange devait signer son contrat d’embauche à la radio ATM, elle et d’autres membres de la famille l’ont accompagné. Ce qui n’a pas été du goût de l’amant qui a estimé que c’est lui qui devait le faire.

 « Il a traité ma fille d’ingrate. Il dit que c’est lui qui s’est occupé d’elle, et maintenant qu’elle doit être embauchée, elle fait recours aux membres de sa famille pour l’accompagner. Il dit qu’il la laisse à Dieu, qui va s’occuper de son compte. C’est moi qui ai payé la scolarité de ma fille jusqu’à ce qu’elle soit embauchée. Je n’ai pas du tout apprécié ces écarts de langage d’un homme qui n’est qu’un simple amant, dont l’aventure amoureuse ne dure même pas deux ans. Je le lui ai fait savoir, et il s’en est excusé », a t-elle raconté.  

La sœur aînée de la défunte, Nadège Lath, ne dit pas autre chose. Elle ajoute cependant que ses relations avec son « beau-frère » n’étaient pas au beau fixe car ce dernier était déjà marié, avait des enfants. Et qu’après des conseils, sa petite sœur envisageait d'arrêter sa relation Miki. Mais ce dernier ne voyait pas les choses du même œil. « Il a interdit toutes visites d’amitiés à ma sœur. Au quartier, elle n’avait pas d’ami. Ses amitiés avec ses collègues et confrères de la presse se limitent au service. Pas plus », a-t-elle indiqué.

 « Il était tout le temps avec ma sœur. Les matins, il la déposait à son lieu de travail et le soir, la ramenait. Il a même fait localiser son téléphone et l’avait mise sur écoute. Ma sœur me disait qu’il était très jaloux et lui faisait des palabres même à son lieu de travail », a ajouté Nadège Lath.

Cette information a été confirmée par certaines voisines d’Ange qui ont requis l’anonymat. « Une fois même, il l’a battu jusqu’à lui cassé le nez. Elle nous a raconté qu’elle a fait un accident. Mais nous tous savions que c’est Miki qui l’avait frappé. Il était très violent avec elle. Et il disait à qui voulait l’entendre qu’il est le frère du DG de la police nationale, donc il ne craignait rien », a ajouté notre interlocutrice

Pour rappel, c’est dans la nuit du 18 au 19 août qu’Ange Lath journaliste de 31 ans, originaire du village Ôkpôyou de Dabou a été retrouvée morte, étranglée à son domicile.

Une voisine qui avait entendu des appels au secours et qui s’était inquiétée, avait été rassurée par  l’homme qui était avec elle. Cette dernière est donc retournée chez elle. Miki, son copain, soupçonné d’être le meurtrier, a été mis aux arrêts dans l’après-midi du vendredi 19 août 2022, par le commissariat de police du 24e arrondissement de Port-Bouët.

Solange ARALAMON

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