Investissements en Afrique : les banques internationales interpellées sur les effets néfastes de leurs projets sur les populations locales





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L’organisation non gouvernementale JVE Côte d’Ivoire (Jeunes Volontaires engagés pour l’Environnement) a organisé une conférence de presse ce mardi 18 octobre dans la commune de Cocody.   A en croire, le coordonnateur général de la dite Ong, Nahounou Daléba, cette activité s’inscrit dans le cadre de la Conférence des peuples africains qui a débuté ce lundi 17 à Jacqueville.

Au cours de cette conférence, les institutions financières internationales ont été interpellées sur l’impact de leurs différents projets sur la vie des populations locales en Afrique. 

 ‘’ Nous avons des inquiétudes quand nous regardons du côté des institutions financières internationales.  (…) nous avons vu beaucoup de banques internationales de développement investir de l’argent dans des projets, et ces investissements au lieu de produire le développement qui était escompté, ont plutôt produit un certain nombre de dérives…. Quand vous quittez l’agriculture pour aller dans d’autres domaines comme la construction d’infrastructures et autres les investissements en lien avec la question énergétique, c’est le même constat.   Nous avons des populations qui sont impactées par des projets des institutions bancaires comme à Taboth (non loin de Jacqueville ) où il y a une centrale qui est en construction. Cela a un impact que les communautés qui ont perdu des terres, et qui souhaitent qu’un certain nombre de conditions respectées, d’autres n’arrivent plus à poursuivre leur activités…. ‘’ a expliqué Ange David Baimey, représentant la structure GRAIN, qui est organisation internationale qui soutient la lutte des paysans et des mouvements sociaux pour renforcer le contrôle des communautés sur des systèmes alimentaires fondés sur la biodiversité.

Pour sa part, Lasom Okutcho, au nom de la Confédération des paysans du Congo (Copaco) a invité institutions bancaires à financer un peu plus les projets des organisations locales   ‘’ Nos gouvernements doivent protéger les terres communautaires, parce que ces terres-là qui sont maintenant accaparées…. Il est important pour les banques qui financent ces entreprises de financer d’abord les projets des organisations qui nourrissent les populations, car les produits des transnationales ne servent qu’à l’exportation…. ‘’ a-t-elle plaidé.

Notons que plusieurs responsables d’associations venus des certaines localités étaient également présents à cette conférence de presse pour mettre à la lumière le calvaire qu’ils vivent dans leurs localités, en raison de l’exécution de certains projets financés par les institutions internationales. On peut citer, entre autre, Bogui Gerard , leader d’opinion à Jacqueville, madame Beugré Laurence, présidente des femmes d’Abréby, Elie Adou, représentant le président des jeunes de Taboth.

GZ

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