Le procureur relève la précision des aveux d’un présumé tueur en série





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La substitut-résidente près le tribunal de Toumodi, Mohiro Paule Richmonde, a relevé lundi 24 octobre 2022 à Toumodi, la sérénité et la précision dans les aveux d’un présumé tueur en série, ABAB, inculpé des faits de meurtres avec les circonstances d’actes de barbarie.

« La concordance de ses aveux, la précision sur l’endroit exact où il a enterré les corps donnent à croire que ce ne sont pas des choses inventées », a affirmé Mme Mohiro, indiquant  avoir été impressionnée par le calme et l’assurance qui se dégagent de cet homme qui aurait endeuillé trois familles à Yamoussoukro.

« Sa sérénité est déconcertante », a-t-elle déclaré avant d’ajouter que le tribunal est dans l’attente des résultats d’une expertise psychiatrique sur l’inculpé même s’il ne  présente aucun signe apparent de démence.

En matière pénale, au terme de l’article 94 du code pénal, n’est éligible à une sanction pénale qu’une personne qui est apte à comprendre et vouloir. En l’espèce  la responsabilité pénale s’analyse au moment des faits, rappelle-t-on.

L’expertise en cours a donc pour but de savoir si l’inculpé était en possession de toutes ses facultés au moment de la commission des différents meurtres qu’il revendique lui-même.

Au cours de son interrogatoire, ABAB, a avoué qu’il serait le meurtrier d’un élève pasteur de la mission évangélique Rehoboth le 6 octobre 2022. Après son forfait il aurait trainé le corps pour le dissimuler à l’arrière d’une ferme à volailles dans les environs de cette église.

Il a affirmé avoir ôté la vie à un inconnu près de deux semaines avant  le meurtre de l’élève pasteur.

Enfin au cours du même interrogatoire, l’inculpé a révélé aux enquêteurs un troisième meurtre commis sur un certain Adamo.

« Après son forfait il dépeça le corps en plusieurs morceaux avant de le brûler. Il a enveloppé les restes dans un tissu qu’il a enfouis dans la brousse. Une fouille en ma présence à l’endroit indiqué par le suspect a permis d’exhumer les restes composés d’ossements », a déclaré la substitut-résidente près le tribunal de Toumodi.

ABAB encourt une peine allant de 10 à 20 ans d’emprisonnement.

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(AIP)

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