Attentat de Grand-Bassam : Le procès s'ouvre avec seulement 4 accusés sur 18 à la barre





attentat-de-grand-bassam-le-proces-souvre-avec-seulement-4-accuses-sur-18-a-la-barre


Seuls 4 accusés étaient à la barre à l'ouverture du procès sur l’attentat de Grand-Bassam qui s'est ouvert, mercredi 30 novembre 2022, au tribunal d'Abidjan-Plateau. Leurs co-accusés étant soit en détention dans d'autres pays soit en fuite. La majeure partie de ces derniers se trouverait en prison au Mali, notamment Mimi Ould Baba Ould Cheikh, considéré comme l'un des cerveaux de cet attentat. Il avait été arrêté par la force française Barkhane, en janvier 2017. Malheureusement, les relations entre la Côte d'Ivoire et le Mali n’étant pas au beau fixe actuellement, la coopération entre les deux pays au moment de l'ouverture du procès reste difficile.

Des parents de victimes françaises de cet attentat se sont constitués en partie civile. Un membre de leur conseil, Me Aude Rimailho, n'a pu effectuer le déplacement d'Abidjan, car, selon elle, elle n'a été prévenue par les autorités ivoiriennes que seulement la semaine dernière. Pour elle, les accusés en détention provisoire à Abidjan ne sont que de « petites mains », rapporte la presse française. Soutenant qu'elle ne sait pas « trop quoi attendre » de ce procès.

C'est en mars 2016 qu’a été perpétrée l’attaque de Grand-Bassam. Ce jour-là, 19 personnes avaient perdu la vie. On comptait parmi les victimes quatre Français, neuf Ivoiriens, un Libanais, une Allemande, une Macédonienne, une Malienne, une Nigériane et une personne non identifiée. Trente-trois personnes avaient été blessées. Les forces de défense ivoiriennes avaient neutralisé trois djihadistes. L'attentat avait été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui agissait en représailles à la livraison par les autorités ivoiriennes de membres d'Aqmi aux autorités maliennes.

Les accusés sont poursuivis pour les faits d’actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre et de complicité desdits faits.

 

Modeste KONÉ

En lecture en ce moment

Non-respect des obligations par Edipresse: "Les éditeurs haussent le ton"

Le Conseil des droits de l’homme préoccupé par les effets négatifs de la désinformation