Une cellule régionale de lutte contre la traite des personnes installée à San Pedro





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Le ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté a installé, samedi 6 mai 2023, à San Pedro, la Cellule régionale de la lutte contre la traite des personnes (CRLTP). Instituée par arrêté préfectoral du 2 mai 2023, la CRLTP est un démembrement du Comité national de la lutte contre la traite des personnes.

Elle aura pour missions, entre autres, de mettre en œuvre, au plan régional, la stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes, de créer des comités de veille dans la région, d'organiser des activités de sensibilisation de masse, d'assurer la protection et la prise en charge des victimes du phénomène, et de coordonner les activités de lutte régionale.

La traite des personnes consiste à enrôler des individus pour une destination autre que leurs lieux de résidence en leur promettant un mieux-être qu’on n’arrive pas à offrir, mais qu’on exploite abusivement dans des activités prohibées telles que la prostitution et l’esclavage.

La CRLTP comprend 35 membres, notamment des directeurs et chefs de services, des chefs de communautés, des représentants des confessions religieuses, des organisations de la société civile, des ONG et des forces de l’ordre. Ses membres ont bénéficié d’une formation de trois jours sur des thématiques liées notamment à la reconnaissance des victimes et comment organiser leur prise en charge holistique. Ils ont également reçu du matériel et des équipements pour accomplir leurs missions.

Les principaux facteurs à l’origine de la traite des personnes en Afrique de l’Ouest sont, entre autres, la pauvreté, la violence à l’égard des individus ou des communautés, les catastrophes naturelles et les conflits armés ou sociaux. Ces facteurs accentuent la vulnérabilité des enfants, des jeunes filles, des femmes et alimentent la migration forcée.

Par ailleurs, la porosité des frontières ainsi que l’absence de cadre juridique adapté pour lutter efficacement contre les trafiquants constituent un handicap majeur et contribuent au développement du fléau dans la sous-région.

Conscients de l’ampleur, de la complexité et des conséquences du phénomène, les Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont développé plusieurs initiatives visant à l’éradiquer. L’acte fondateur de cette approche a été l’adoption de la déclaration et du plan d’action sous-régional de lutte contre la traite des personnes, lors de la 25ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement tenue à Dakar les 20 et 21 décembre 2001.

Ce plan prévoit des mesures que les pays membres devront mettre en œuvre, notamment l’adoption de législations, la protection et l’assistance aux victimes, la sensibilisation de la population, la coopération, la collecte des données, la création d’une unité de coordination, etc.

L’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes (SNLTDP) adoptée par la Côte d’Ivoire s’inscrit dans le cadre des actions de lutte contre ce phénomène engagées au niveau international. (AIP)

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