GPS, le grand défi de l'alternative ivoirienne





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Au de-là de la popularité naturelle de Guillaume Soro, GPS doit incarner une réelle alternative pour les Ivoiriens.

Si Alassane Ouattara a particulièrement réussi une chose en étant opposant, c'est faire rêver les Ivoiriens en général, les militants et sympathisants du RDR en particulier. Pour preuve, des citoyens persécutés à l’époque à cause de leur identité ethnique ou religieuse étaient convaincus que devenu président de la République, il ferait disparaître les tracasseries et autres discriminations dont ils étaient victimes.

En outre, fort de la rigueur qu'il avait montrée dans sa gouvernance en tant que Premier ministre de 1990 à 1993, son avènement à la tête du pays était souhaité par bien d'Ivoiriens qui voulaient revivre ce type de gestion des affaires publiques. Il a aussi promis de multiplier les richesses du pays grâce à son carnet d'adresses et ses expériences acquises au sein d'institutions financières internationales où il a servi. Ses promesses deviendront plus précises lorsqu'il dévoilera son projet de société pendant la campagne pour l'élection présidentielle en 2010.

A l'époque, il s'est engagé à créer un million d'emplois, cinq universités et autant de CHU en 5 ans. Il a aussi promis la gratuité des soins de santé tels que les accouchements. Tout cela a contribué à le rendre plus populaire. Des millions d'Ivoiriens lui ont accordé leurs voix dans les urnes. Ils sont aussi nombreux à avoir donné leur vie ou à l’avoir risquée pour qu'il s'installe dans le fauteuil présidentiel.

Ce rappel est important pour tous ceux et celles qui rêvent de voir Guillaume Soro occuper le même fauteuil. En effet, au-delà de la popularité naturelle du leader de GPS, lui et ses partisans doivent pouvoir donner à l'Ivoirien lambda des raisons de soutenir ce mouvement et souhaiter qu'il arrive au pouvoir.

Quel changement positif GPS peut-il apporter à la vie des populations et au fonctionnement du pays ? Au-delà de la lutte pour le retour de son président en Côte d'Ivoire et dans le jeu politique ivoirien, GPS doit pouvoir incarner dès aujourd'hui une bonne alternative aux gouvernances actuelle et précédentes du pays.

Les Ivoiriens ont beaucoup d'attentes pour lesquelles le mouvement présidé par Guillaume Soro devrait formuler des réponses convenables. Les Ivoiriens attendent notamment une justice vraiment juste et non aux ordres de l'Exécutif ou corrompue. Ils attendent une école ivoirienne qui éduque et instruit bien leurs enfants. Ils veulent un gouvernement qui veille au bon accueil et à la bonne prise en charge des malades dans les hôpitaux.

Ils attendent des dirigeants qui agissent réellement contre la hausse du coût de la vie, et ne laissent pas les populations à la merci d'une inflation généralisée. Ils ont aussi besoin que la démocratie devienne une réalité et que celui qui dirige accepte d'affronter loyalement ses adversaires dans les urnes sans chercher à instrumentaliser la justice pour écarter des adversaires gênants. Les paysans attendent des débouchés réels pour leurs productions afin de vivre décemment de leur activité.

Le pays a besoin de politiques agricoles efficaces permettant une autosuffisance nationale pour les denrées de grande consommation. Au total, les ménages aspirent à une meilleure situation sociale et financière qu'ils n'ont pas actuellement. Le président de GPS a déjà démontré ses qualités d’homme de résultats en occupant différentes fonctions.

Aussi GPS regorge-t-il de tant de ressources humaines. GPS peut donc effectivement apporter des réponses à ces attentes. Chaque militant doit être le bon ambassadeur voulu par Guillaume Soro, et bien vendre la cause ce mouvement sur le terrain, auprès des populations ivoiriennes.

Cissé Sindou

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