Le scandale Sabine Dié et le casse-tête de l'immobilier





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L'affaire Sabine Dié est un nouveau témoignage des difficultés d'accès à un toit en Côte d'Ivoire. La majorité des victimes d'arnaque présumée de la part de la nommée Sabine Dié, déclarent avoir été grugées dans des transactions pour l'acquisition de parcelle de terre ou de maison. Le traitement des plaintes déposées auprès de la gendarmerie, permettra peut-être de savoir si l'accusée est coupable, ou non.

Quoi qu'il en soit, tout montre que les plaignants n'ont pas obtenu satisfaction après avoir déboursé des sommes d'argent pour l'acquisition de biens immobiliers. Une situation récurrente dans les transactions dans ce domaine. En effet, il est quasi impossible de nos jours d'acquérir un terrain urbain ou d'acheter une maison en Côte d'Ivoire sans écueils.

Concernant le foncier, plusieurs cas de figure existent. Il arrive que vous achetiez une parcelle puis vous vous rendez compte que la même parcelle a été vendue à d'autres personnes par le même vendeur. Parfois, après l'achat d'une parcelle, apparaissent d'autres ''propriétaires" opposés à votre vendeur et ayant vendu la même parcelle à d'autres acquéreurs. Souvent, les propriétaires dont vous êtes victimes du conflit sont issus de la même famille et se disputent le bien laissé en héritage.

S'agissant des maisons, ce sont des prometteurs véreux qui abusent d'innocents acquéreurs. Les acquéreurs les plus chanceux se voient livrés des bâtiments inachevés bien qu'ayant soldé pour une finition complète. Les moins chanceux n'obtiennent ni leur maison, ni le remboursement de leur argent. Plusieurs de ces litiges se retrouvent devant les tribunaux. Malheureusement, des juges corrompus ne donneront raison qu'au plus offrant en matière de dessous de table.

Des promoteurs immobiliers préfèrent ainsi payer pour des décisions de justice que de respecter leurs engagements vis-à-vis de leurs clients. Voilà comment des citoyens honnêtes perdent l'économie de toute une vie en voulant s'offrir un toit. Il faut saluer les reformes de ces dernières années pour plus de sécurité autour des transactions immobilières, en particulier dans le foncier. En principe, quand vous acquérez un terrain pour lequel un Arrêté de Concession Définitive (ACD) a été délivré, il suffit en principe, de montrer la preuve de l'acquisition régulière du bien auprès du titulaire de l'ACD pour être protégé. Lorsque vous achetez le terrain avec une attestation villageoise, il suffit, en principe, que le lotissement dans lequel se trouve ce terrain, ait été approuvé par le ministère en charge de la Construction pour que vous soyez en sécurité. Cependant, il existe encore, hélas, des faussaires même parmi les agents de l'administration. Il n'est donc pas impossible que vous vous retrouviez avec un titre officiel acquis sur du faux.

Qui va sauver les pauvres citoyens ?

Cissé Sindou

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