Côte d’Ivoire / Interpellé et incarcéré pour fraude sur les data de Moov : Olivier Bassa donne les preuves de son "innocence" depuis la MACA





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Olivier Bassa, l’agent temporaire de Moov Côte d’Ivoire qui a été interpellé à Bouaké et incarcéré à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA), a avancé des preuves de son innocence depuis son lieu de détention. Il s’agit notamment de mails transmis à sa hiérarchie pour prévenir d’un dysfonctionnement dans le système (voir galérie photo).
"Voici qu’un jour, je fais la découverte d’une faille dans le système permettant de donner à volonté des data internet à des clients… Très tôt, j’ai suivi le conseil acquis au cours de la formation : j’ai informé mon aîné (NDRL : son collègue et supérieur) et ce dernier m’a fait comprendre qu’il a lui-même notifié à la direction un tel dysfonctionnement depuis septembre 2018 et qu’aucune suite favorable ne lui avait été envoyé et que par son expérience cela était légal", explique Olivier Bassa. Qui ajoute, capture d’écran des courriels à l’appui : "Je n’ai pas voulu m’arrêter aux dires de mon collègue alors j’ai exigé l’envoi d’un mail à qui de droit, chose qui a été faite… Et toujours aucune réaction !!! On a dû émettre un appel pour s’assurer que la direction avait eu connaissance du cas… Malgré cela, toujours rien. Ne pouvant faire autrement nous nous en sommes tenus au silence…".
Olivier Bassa a été recruté et formé par Moov Côte d’Ivoire en tant qu’agent temporaire. Il exerçait à l’agence de Bouaké quand il a été interpellé, selon ses dires, dans la soirée du 18 avril, et "écroué à la MACA par le procureur de la République".
De son côté, Moov Côte d’Ivoire s’est contenté de faire un communiqué. "La direction générale de Moov Côte d’Ivoire informe l’opinion publique qu’une mission d’audit interne a permis de mettre en lumière des actes de fraudes organisées sur les volumes internet. Les auteurs présumés du préjudice ont mis à la disposition des autorités compétentes et les procédures légales en la matière suivent leur cours. C’est pour nous l’occasion d’attirer encore une fois l’attention sur les risques auxquels s’expose toute personne qui se livrerait à ce type de pratiques", peut-on lire dans le communiqué de cette société de téléphonie mobile.
En attendant, des voix s’élèvent déjà pour dénoncer cette incarcération qu’elles jugent "arbitraire", allant, pour les plus extrémistes, à lancer une sorte de "fatwa" contre l’opérateur mobile. "Plus de transfert Moov CI jusqu’à la libération d’Olivier Bassa", lancent certains internautes en guise de solidarité à ce jeune de 32 ans. D’autres encore vont jusqu’à ironiser avec le logo de la société de téléphonie : "Moov est vraiment no limit".
Cette arrestation du jeune Olivier Bassa et son incarcération à la MACA vont certainement faire couler beaucoup d’encre et de salive les jours à venir.
Modeste KONE

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