Hausse du prix du riz : les propositions des producteurs locaux





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Les producteurs locaux de riz demandent l'aide de l'Etat ivoirien pour une autosuffisance en riz



Depuis le début du mois de septembre 2023, les consommateurs ivoiriens ont constaté une hausse du prix du riz. Une inflation enregistrée, selon le ministère ivoirien du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, depuis juillet 2023, à cause des perturbations sur le marché international du riz, provoquées notamment par l’Inde qui a décidé de la non-exportation de sa production.

Une hausse de prix de cette denrée de grande consommation, avec plus de 2 millions de tonnes l’an, qui n’est pas faite pour plaire aux consommateurs, surtout avec les contingences de la rentrée scolaire.

Face à cette situation, nombreux sont les Ivoiriens qui ont commencé à rêver de se tourner vers le riz produit par les riziculteurs locaux qui pourrait coûter moins cher. Ce qui, a première vue, représente une manière d’atténuer les pressions sur les ménages.

Alors qu'elles pensaient que les prix allaient être moins élevés, les populations se sont rendues compte que les prix du riz local sont sensiblement les mêmes, souvent plus élevés que ceux proposés pour le riz importé.

Pour contourner ces difficultés et continuer à desservir les populations ivoiriennes, les producteurs locaux demandent à l’Etat de les aider.

« La Côte d’Ivoire a la chance de pouvoir produire du riz irrigué, pluvial ou inondé car le pays a un sol adapté à toutes ces variétés. La ville de Gagnoa seule peut nourrir tout le pays si le gouvernement s’implique en nous subventionnant. Il nous faut mécaniser la culture de riz pour rendre le pays autosuffisant », propose M. Diaby des «Moulins blancs de Gagnoa ».

Ils suggèrent dans leur majorité, que l’Etat et les ministères qui interviennent dans le secteur subventionnent les producteurs locaux afin qu'ils produisent en grande quantité le riz local.

« La Côte d’Ivoire ne peut plus exporter le riz local. D’ailleurs même, le riz local n’est pas assez pour être exporté. Aidez-nous pour que le riz local nourrisse la population à un coût très très réduit », lance le promoteur Stéphane Tia Gueu de « Ridissi ».

Ce dernier explique que le changement climatique, le manque de machines et la cherté du peu disponible, le coût élevé des intrants et du transport, le manque de main d’œuvre pour travailler en brousse et le manque de bonne semence sont à la base des problèmes que rencontrent les riziculteurs ivoiriens.

Le promoteur des «Moulins blancs de Gagnoa » ajoute que la production actuelle de la Côte d’Ivoire ne peut pas permettre l’autosuffisance en matière de riz pour plusieurs raisons. Il a cité le vieillissement des bas-fonds, l’augmentation du prix des intrants qui est passé de 14000f à 35 000f en deux ans, l’utilisation abusive de l’engrais chimique et l’abandon des riziculteurs à leur sort.

La Côte d’Ivoire compte plusieurs entreprises de production de riz. Ce sont entre autres « Riz local Danané », « Riz n’Zrama de Diabo », « Abiola riz local », « riz verdure 100% bio », « Ridissi », « Les moulins blancs de Gagnoa », « Riz royal marmite », etc.

Solange ARALAMON

 

 

 

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