Football : et si l’on revoyait la règle du carton rouge ?





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Répétons-le. Le football met aux prises deux équipes de onze joueurs chacune sur un terrain rectangulaire de 90 à 120 mètres de long sur 45 à 90 mètres de large. En pénétrant sur le terrain, les deux équipes ont en tête de faire entrer dans le but long de 7,42 m et de 2,44 m de hauteur, un ballon qui a une rondeur parfaitement sphérique de 68 à 70 cm de circonférence et un poids contenu entre 410 et 450 grammes.

Depuis la première moitié du XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle, le football n’a cessé d’être codifié. Ainsi est-on arrivé à mettre sur pied 17 « lois du jeu » qui vont de la première loi relative au terrain à la toute dernière en rapport avec le corner. Si la loi 3 fixe clairement le nombre de joueurs par équipe à 11 au maximum, la loi 12, elle, établit les fautes et comportements anti-sportifs et les sanctions qui vont avec. Et c’est là que commencent les problèmes des joueurs, du staff technique et du club.

Tenez ! Un joueur, parce qu’il a tenu ou retenu un adversaire, peut être exclu du match selon qu’il est dans la position du dernier défenseur de son équipe ou qu’il commet une seconde faute à carton. Dans la même posture de dernier défenseur, et toujours selon la loi 12, il peut être exclu pour avoir « fait obstacle à la progression d’un adversaire avec contact ». Lorsqu’il est exclu, le joueur n’est pas remplacé et laisse son équipe à 10 contre 11.

Manifestement, des articles de cette loi 12 entrent en conflit avec la loi 3 qui fixe les joueurs de chaque équipe à 11. Et l’International football association board (IFAB), protectrice des 17 lois du jeu, même si elle s’est révélée conservatrice depuis sa création, devrait se sentir interpellée. Elle devrait avoir comme point de fixation la loi 3 qui établit le nombre de joueurs de chaque équipe à 11 et, à partir de là, édicter des sanctions en maintenant toujours le nombre de joueurs à 11, quelles que soient les situations.

Par exemple, un joueur qui est exclu du jeu sur décision arbitrale consécutive à une faute à carton rouge, devrait être remplacé par un autre de son écurie. De la sorte, on sanctionne le joueur fautif et non l’équipe. Et, selon la gravité de la faute, le joueur pourrait prendre deux, trois ou quatre matches de suspension. Ou bien, dans une moindre mesure, faire comme au basketball où le joueur qui a commis ses cinq fautes autorisées sort du match pour ne plus revenir mais est remplacé par un coéquipier.

Ces critiques et propositions qui viennent d'être faites ont le chic de restaurer une certaine justice dans la série des sanctions en football. Le temps est peut-être venu de mettre fin à cette double sanction qui pénalise les clubs et qui ne permet pas aux spectateurs de regarder un match de gladiateurs comme cela se faisait à la naissance du football. Tant qu’il est possible de remplacer un joueur exclu, il faut le faire jusqu’à ce que le coach n’ait plus de joueur sur sa feuille de match. Parce qu’un match de foot se joue à 11 contre 11 et non à 10 contre 11 ou à 9 contre 9.

Abdoulaye Villard Sanogo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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