Affaissement d'un immeuble à AKOUEDO PALMERAIE : Les services de Koné Bruno font toute la lumière !





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« Conformément à l'article 37 du Code de la Construction et de l'Habitat, "le contrôleur des constructions est responsable des malfaçons et incidents dus au mauvais contrôle de la réalisation des travaux. Toutefois, le maître d'ouvrage demeure responsable de la stabilité du bâtiment." À ce titre, une action judiciaire sera engagée à l'encontre du maître d'ouvrage ou propriétaire et des professionnels dont la responsabilité sera établie dans cet incident. » Précision sans appel des services du Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme (MCLU) suite à l’affaissement d'un immeuble R+3 en exploitation à AKOUEDO PALMERAIE, dans la commune de COCODY.

Le mardi 4 juin 2024, vers 11h45, un immeuble de type R+3, en exploitation depuis une dizaine d'années sur le lot n°181 ; ilot n°14 du lotissement dénommé "AKOUEDO PALMERAIE LE TRIANGLE" dans la commune de COCODY, s'est affaissé.

Le bilan provisoire fait état d'un (01) décès et de seize (16) blessés pris en charge par le Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires (GSPM), ainsi que de nombreux dégâts matériels.

Hors du pays pour des raisons de santé, le Ministre Koné Bruno a instruit tous ses services pour faire la lumière sur ce drame. Le précédent effondrement remonte au 30 juin dernier. Nous étions à presque un an sans effondrement, ce qui n’était pas arrivé depuis que ce phénomène est suivi en Côte d’Ivoire, nous rapporte une source interne au MCLU.

 « Le MCLU assure l’opinion publique de son engagement à faire toute la lumière sur les circonstances de cet événement tragique. Cette situation regrettable survient en dépit des normes législatives et réglementaires en vigueur, ainsi que des campagnes récurrentes de sensibilisation des maîtres d'ouvrage et de l'ensemble des professionnels du secteur », rassurent les proches collaborateurs du ministre Koné Bruno. Ils ont apporté un premier éclairage sur l’origine de l’accident, tout en rassurant d’emblée qu’il ne s’agit pas véritablement d’un effondrement mais d’un affaissement, très probablement causé par le chantier voisin.

Ce chantier disposait d’un permis de construire (PC), d’une assurance chantier et était suivi par un bureau de contrôle. Malheureusement, dans l’exécution des travaux, le Maître d’œuvre n’aurait pas respecté les caractéristiques techniques contenus dans le permis de construire délivré par les services de Bruno kone.

« Sous réserve des conclusions d’enquêtes à venir, la structure de l’ouvrage sinistré s'est affaissée suite aux travaux de fouilles sur un chantier de construction d'un bâtiment de type R+7 avec sous-sol, situé sur une parcelle voisine. Le maître d'ouvrage de ce chantier est la Société Civile Immobilière HALI (SCI HALI). Malgré la conclusion d'une convention de cette société avec un architecte et d'un contrat avec un bureau de contrôle et de normalisation des risques, ainsi que la possession d'un permis de construire qui prescrit la mise en œuvre d’ouvrages de protection des parois des fouilles pour protéger les constructions voisines ; le maître d’œuvre (le bureau de contrôle) et le maître d’ouvrage (La SCI HALI) ont entrepris ces fouilles en violation des règles minimales de construction d’un tel édifice », explique le Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme (MCLU).

Le MCLU rappelle à toutes fins utiles l'importance cruciale du civisme et du respect strict de la réglementation en matière de construction. Il rappelle par ailleurs, à tous les acteurs du secteur de la construction, qu'ils soient professionnels ou particuliers, que le respect des règles et des normes en vigueur est impératif. Non sans appeler à la responsabilité individuelle et collective de chacun pour garantir la sécurité de tous. Le civisme et le respect de la réglementation sont des valeurs essentielles pour prévenir de tels drames à l'avenir. « Un effondrement, quel qu’il soit, est un effondrement de trop, c’est pourquoi le MCLU travaille avec acharnement pour être à zéro effondrement. Tout contrevenant s'expose à des sanctions pénales », persiste et signe le MCLU.

En 2020, le pays avait enregistré 11 effondrements, contre 2 et 3 autres effondrements  les années suivantes. Cet affaissement  est le premier de 2024. Une baisse considérable du phénomène des effondrements  grâce aux efforts entrepris par le Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme qui a accentué les contrôles de chantiers. Seulement en 2023, 18.874 chantiers ont été contrôlés dont 16131  chantiers uniquement à Abidjan et 1218 chantiers à Yamoussoukro et Gagnoa, contre 14.190 chantiers en 2022 et 9867 en 2021.  Toujours en 2023, les statistiques sont  édifiantes : 102 programmes immobiliers ont été contrôlés dans le grand Abidjan et 103 démolitions effectuées.

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