Quartier Olympe (Plateau-Dokui) : voie difficile d'accès, la population crie au secours





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Une vue de la voie qui mène au Dokui, quartier Olympe



Les populations du Plateau-Dokui précisément les habitants du quartier Olympe lancent un cri de secours afin de voir la réhabilitation de la voie d'accès à leur quartier.

Ayant entendu ce cri, une équipe de pressecotedivoire.ci s'est rendue sur les lieux le jeudi 3 juillet 2024 afin de faire le constat. A environ 30 mètres de l'Hôpital Militaire d’Abidjan (HMA), un célèbre repère appelé "carrefour vidange". Là, une voie qui mène au quartier Olympe. Le visiteur qui arrive à ce carrefour  est frappé par une pente pleine de pierres mais aussi de grosses crevasses et des tas d'ordures de part et d'autre de la voie.  

Cette voie d'entrée étant impraticable, c’est par un garage situé à côté d’une gare de taxis communaux que les riverains ont accès au quartier Olympe depuis de longs mois. « Je fais ce métier de taximan depuis quelques années. La voie nous fatigue surtout que nos taxis sont de vieux véhicules qui sont basses. Le peu d'argent qu'on gagne on le donne aux mécaniciens. C'est vraiment difficile, surtout quand il pleut, c'est inaccessible », nous confie un chauffeur de taxi qui a voulu rester dans l'anonymat.

 Approchée, dame K. explique dans les détails, le calvaire des populations. « La voie est vraiment impraticable surtout lors des saisons des pluies. Quand nous empruntons des taxis, à cause de la voie qui est dégradée, ils refusent d'entrer. C'est vraiment compliqué. Que l'Etat nous aide. Il avait envoyé des machines pour gratter une fois mais depuis plus rien », affirme-t-elle avec un air de désolation.

A 100 mètres de là, nous rencontrons Eric, un jeune du quartier qui s’est donné pour mission de remplir les crevasses avec du sable. « Je fais ce travail depuis plusieurs années. Je le fais parce que je suis du quartier et je vois la souffrance de tout le monde. Souvent ceux qui passent m'encouragent en me donnant 500 ou 1000f. Ce sont les camions ramasseurs d'ordures qui m'envoient par moments le sable. C’est un travail qui m’occupe parce que je débute à 8h et j'arrête à 16h. On espère que l’Etat se souviendra de nous parce que c'est difficile », nous détaille-t-il.

Les vendeuses que nous avons accostées nous ont fait le même témoignage. Ce quartier qui regorge de belles habitations a une voie difficile d'accès qui mérite un traitement de choc.

Sonia FÊTÈ

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