Donald Trump-Kamala Harris : le difficile choix





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Au nom de la paix dans le monde et principalement en Ukraine et en Palestine, Américain, j’aurais eu une grosse difficulté à faire un choix entre l’ancien président Donald John Trump et la vice-présidente sortante Kamala Devi Harris, lors de l’élection présidentielle du 5 novembre prochain. Et pour cause ! Ce sont les Etats-Unis qui sont derrière toutes ces guerres qui ravagent ces parties du globe. Et ce n’est un secret pour personne.

Pour la résolution définitive de ces crises, chacun des deux candidats a sa petite idée. Sauf que quand l’un propose ici de brandir l’arme fatale pour parvenir à ses fins, là, il apporte tout son soutien pour la pérennité du conflit. Tenez ! Alors que le candidat républicain annonce à cor et à cri mettre fin à la guerre russo-ukrainienne en 24h parce qu’il connaît les deux chefs d’Etat de ces pays et a un « bon plan de sortie de crise », il soutient avec force les tueries israéliennes à Gaza, en Palestine arabe.

De son côté, la candidate démocrate, dès le lendemain de l’annonce de sa candidature à l’investiture démocrate à la place de son patron Joe Biden, fait la grande annonce qui a fait trembler le monde. En visite à Washington dans la seconde moitié du mois de juillet 2024, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu est pressé par la vice-présidente Kamala Harris de tout mettre en œuvre pour parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Et la fille de l’économiste et professeur émérite Donald J. Harris promet même de ne point rester silencieuse sur cette scabreuse affaire dans laquelle de nombreux civils souffrent le martyre.

Si pour sa part, Trump montre son soutien indéfectible à Netanyahu là où Harris menace, cette dernière entend, selon la politique menée jusque-là par l’équipe Biden, continuer d’aider l’Ukraine à s’armer lourdement pour aller contre la Russie là où Trump propose une paix définitive en 24h. Véritables casse-têtes chinois, ces deux guerres que subissent le monde pourraient ne pas connaître de fin maintenant tant que les Américains seront en soutien et tant que les deux grands partis seront divisés sur la voie à prendre pour aller à la paix.

A quelque trois mois de l’élection présidentielle, cette paix si criée et voulue par les jeunes Américains, notamment en Palestine, pourrait s’éloigner davantage tant la partie des électeurs qui est pour un soutien continu à Israël est encore non négligeable dans les 52 Etats du pays. A preuve, le ton si tranché dès le départ de Kamala a cédé peu à peu la place à un ton recentré pour ne pas fâcher les fachos, même s’il se veut toujours « plus ferme » et « humaniste ». La bonne nouvelle viendrait peut-être de la jeunesse du pays qui ne pose pas un regard mythique sur Israël comme le fait Joe Biden. Elle est extrêmement sensible à la grande souffrance des civils palestiniens et attend sans doute au tournant, les deux candidats.

Comme attendent aussi, très certainement, la plus grande communauté du pays, la communauté d’origine palestinienne et les associations qui entendent faire évoluer la position des deux candidats sur la cause de Gaza à travers les rues. Les démocrates qui sont en convention ce lundi 19 août à Chicago jusqu’au jeudi 22, feront face à ces rassemblements que l’on annonce grands afin que, selon leurs auteurs, « Kamala Harris et le parti démocrate défendent un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, ainsi que l’interruption de l’aide militaire des Etats-Unis à Israël », comme l’écrit le quotidien Chicago Sun-Times.

Tout bien pesé, les partisans de la paix en Ukraine et en Palestine auront beaucoup de mal à choisir l’un ou l’autre candidat lors du vote du 5 novembre prochain aux Etats-Unis. S’ils attendent un quelconque dénouement positif avant de mettre leur bulletin dans une urne, ils pourraient ne pas faire le déplacement dans les centres de vote, partagés qu’ils sont. Et leur abstention pourrait se sentir sur le calcul du taux de participation.

Abdoulaye Villard Sanogo

 

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