Conflits intercommunautaires à Béoumi /Trois ministres du Gouvernement rencontrent les deux parties : Ce qu’ils se sont dits





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Dans le souci d’apaiser les tensions après les affrontements inter-communautaires qui ont fait 9 morts, trois ministres ivoiriens que sont Sidi Touré de la Communication et des Médias, Amadou Koné des Transports et Jean-Claude Kouassi des Mines et de la Géologie, ont mené, samedi, des actions de médiation à Béoumi

Ces émissaires du gouvernement ont rencontré séparément autochtones et allogènes en conflit, à la résidence du préfet du département.

Ce sont les malinkés qui ont été les premiers à être reçu. Ceux-ci, par la voix de leur porte-parole, Touré Siaka, ont demandé aux siens de "pardonner tout ce qui a été fait de mal" durant ces jours de tensions.

"Pendant les affrontements, des baoulés ont fui pour aller au quartier malinké, et des malinkés se sont aussi cachés chez des baoulés”, a-t-il fait remarquer, en présence des ministres, invitant toute la communauté malinké à “s’inscrire dans le processus de réconciliation qui est enclenché”.

Par la suite, au nom de la communauté baoulé, Nanan Yobouet Kouamé, chef du village de Diacohou, a expliqué que la cohésion a toujours existé entre les baoulés et malinkés depuis 1902 que ces deux peuples ont commencé à vivre ensemble à Béoumi.

"Malheureusement, les élections municipales et régionales de l’an passé ont gravement détérioré la paix sociale", a-t-il confié.

Il a déploré l’ampleur de cette crise, et appelé tout le peuple baoulé à “revivre ensemble avec les malinkés comme auparavant", signalant “brassage ethnique” qui existe entre les deux communautés.

Le ministre Sidi Touré, initiateur de ces rencontres, et ses collègues Jean-Claude Kouassi et Amadou Koné, ont encouragé chacun des camps pour les dispositions à faire la paix, et à ” ne pas détruire cette harmonie qui existent depuis belle lurette » entre eux.

Il est bon de rappeler que ces affrontements intercommunautaires, partis d’une altercation entre deux conducteurs de moto-taxis appartenant chacun à l’une des deux communautés en conflit, ont fait 9 morts et 94 blessés, et d’importants dégâts matériels dont des commerces et domiciles incendiés.

Solange ARALAMON

 

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