Éditorial : un bonheur n’arrive jamais seul





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Édito



Cette expression courante traduit en d’autres mots ce que l’on appelle la loi des séries, cette loi empirique postulant qu’un évènement (heureux ou malheureux) est appelé à se reproduire dans des intervalles de temps rapprochés. Si les mathématiques tentent, à travers les probabilités, de rationaliser cette succession d’évènements, elle est avant tout le produit de notre imagination ou de nos croyances, comme lorsque l’on atteste, dur comme fer, que « Jamais 2 sans 3 ».

Le sport en général et le football en particulier ont un statut particulier puisque les évènements en question sont essentiellement des oppositions qui peuvent plus facilement entrer dans le champ de la rationalité. Ainsi en est-il pour une succession de bons ou de mauvais résultats qui peuvent s’expliquer par la qualité des joueurs disponibles, la forme du moment, des moyens supérieurs ou des stratégies mises en place.

Le hasard ne peut expliquer à lui seul la plus belle de toutes les séries dans l’histoire du football, réalisée entre décembre 1989 et juin 1994 au cours de laquelle notre équipe professionnelle a enchainé 108 matchs de championnat de Côte d’Ivoire sans connaître la moindre défaite. La présence d’un bon entraîneur associée à celle de bons joueurs auxquels il convient d’ajouter une ferveur exceptionnelle après une décennie de frustration et l’arrivée d’un nouveau Président expliquent certainement mieux que la chance, ce parcours inégalé. L’on peut ajouter un autre élément moins tangible mais tout aussi réel comme la confiance accumulée, ce sentiment d’être imbattable au fil des matchs, qui a certainement donné des ailes, à un certain moment, à nos athlètes lorsqu’ils étaient en difficulté.

Dans le même ordre idée, l’on a pu observer une série d’ondes positives parcourir notre club la semaine dernière avec successivement les signatures de plusieurs contrats de partenariat suivies de belles victoires chez les garçons et chez les filles face à des adversaires qui nous avaient causés bien des tourments la saison dernière. Si elles sont inéluctablement le fruit du travail de tous au sein des différents services de notre club et peuvent s’expliquer par ce biais, ne nous refusons pas cependant d’y voir l’action d’autres mains, à chacun sa lecture des situations.

Le poète ayant toujours raison, concluons ce propos en puisant dans la littérature certaines explications à ces phénomènes :

« Les bonnes nouvelles jaillissent les unes après les autres comme si d'être heureux ramassait les bonheurs qui traînent »*

Vous pourrez retrouver cette phrase si bien formulée et bien d’autres dans le roman de Cédric Sapin-Defour, « Son odeur après la pluie ».

 Benoît YOU

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