La Côte d'Ivoire et l'Union Européenne sur la bonne voie pour promouvoir la gestion durable des forêts
L’Etat de Côte d'Ivoire L'Union européenne (UE) et ont tenu la quatrième réunion du pré-comité conjoint de mise en œuvre (pré-CCMO) de l'Accord de partenariat volontaire (APV) sur l'application des réglementations forestières, la Gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT), vendredi 29 novembre 2024 à Abidjan, selon un communiqué dont pressecotedivoire.ci a reçu copie.
Cet accord, aux dires du ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, dont les négociations ont débuté en 2013, vise à renforcer la gouvernance forestière, à lutter contre l'exploitation forestière illégale et à promouvoir une gestion durable des ressources naturelles en Côte d'Ivoire.
« La signature de cet accord représente une avancée majeure dans nos efforts pour garantir la durabilité des chaînes d'approvisionnement de nos produits forestiers, tout en assurant une gestion durable de nos ressources forestières. Ce partenariat avec l'Union européenne, solidement ancré dans la lutte contre la déforestation, la réhabilitation et la gestion durable des forêts, s’inscrit pleinement dans la mise en œuvre de la Politique de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts (PPREF), adoptée en 2018 par le gouvernement ivoirien », a-t-il fait savoir.
Le document indique que cette nouvelle rencontre a permis d'affiner les préparatifs pour l'entrée en vigueur de l'APV, prévue début 2025, et de dessiner à terme, l'émission des autorisations FLEGT. Ces autorisations certifient la légalité des bois et ses dérivés, exportés vers l'UE, conformément aux lois du pays exportateur. La réunion, co-présidée par le ministre des Eaux et Forêts et l'ambassadeur de l'UE, a souligné l'importance de maintenir l'élan actuel sous le leadership des autorités ivoiriennes.
Pour sa part, le représentant de l’Union européenne a salué l’engagement de la Côte d'Ivoire dans le processus FLEGT, qu’il a présenté comme un exemple de leadership en matière de gouvernance environnementale. « Cet accord ne se limite pas à une question commerciale, il constitue une véritable feuille de route pour un secteur forestier durable, conciliant la croissance économique et la préservation de l'environnement », a-t-il indiqué.
L’Union européenne a pris l’engagement de se tenir aux côtés de la Côte d'Ivoire pour mettre en œuvre cet accord, dans l'objectif de garantir que le bois exporté du pays vers l'UE et d'autres marchés provienne de sources légales et durables.
Les négociations de l'APV ont déjà catalysé des réformes profondes dans le secteur forestier ivoirien. À ce jour, 46 textes d'application du Code forestier de 2019 ont été adoptés à l'issue d'un processus participatif et inclusif, rendant le cadre réglementaire plus robuste et opérationnel. Par ailleurs, l'APV encourage l'intégration accrue des femmes dans la gestion des ressources forestières, contribuant à une gouvernance plus équitable et inclusive.
Les deux partenaires ont convenu de ce que la réussite de l'accord repose sur l'implication toutes les parties prenantes, notamment le secteur privé. La collaboration étroite entre ces acteurs est essentielle pour garantir la légalité des bois exportés, préparer l'extension du Système de Vérification de la Légalité (SVL) aux marchés locaux, et concrétiser les ambitions d'une gestion forestière durable et légale.
Solange ARALAMON