la voie Hiré-Oumé dégradée
Ce sont environs une vingtaine de kilomètres qui séparent les villes de Hiré dans la région du Loh-Djiboua et celle d'Oumé dans la région du Goh.
Les usagers de la route éprouvent des difficultés à rallier ces deux villes. Notre équipe de reportage en provenance de Sassandra y était le samedi 30 novembre 2024 pour constater le calvaire des voyageurs. Les nids de poules pas loin de devenir des creux ont envahi toute l'étendue de la chaussée avec un trottoir en raison de la broussaille qui bat son plein. Les automobilistes se livrent à des conduites en forme de jeu de serpents pour éviter de tomber dans les fossés très profonds. Les moins chanceux n'y échappent pas malgré les efforts colossaux de leur part. Ils s'en sortent avec des pannes mécaniques et des crevaisons obligeant certains d'entre eux à abandonner leurs véhicules pour aller à la recherche de mécaniciens. La présence massive des trous sur ce tronçon avec plusieurs sites miniers expose les voyageurs, les opérateurs économiques en partance pour Toumodi et Yamoussoukro à des attaques de jour comme de nuit. D'ailleurs, selon des témoignages recueillis sur place, des coupeurs de route ont à plusieurs reprises volé des liasses de billets de banque et des objets de valeur sur cette voie. Notre équipe de reportage a aussi constaté une dégradation par endroit de la voie allant à Guitry à partir de la côtière. Une société chargée de la réhabiliter est à pied d'œuvre. En attendant, la souffrance des usagers de la route demeure. La situation est similaire sur l'axe routier Oumé-Toumodi. La disparition des nids de poules par des travaux a tiré le temps d'un feu de paille. Les trous ont repris d'assaut ce chemin débouchant aussi sur la ville de Djékanou. Les populations de ces différentes villes souhaitent la réhabilitation de toutes ces voies pour faciliter leur déplacement et le transfert des marchandises.
Touré Boa
Correspondant régional