Le 1er Congrès International sur l'Autisme en Afrique s'est tenu du 10 au 13 décembre 2024 à Abidjan
Le 1er Congrès International sur l’Autisme en Afrique, réunissant 15 pays d’Afrique et d’Europe, a eu lieu du 10 au 13 décembre 2024, à Abidjan. L’objectif principal de cet événement était de favoriser une meilleure compréhension de l’autisme en partageant les avancées pour une prise en charge globale et inclusive des personnes autistes.
Le 11 décembre 2024, lors de la cérémonie d’ouverture qui s’est tenue à l’Institut National de Santé Publique (INSP) d’Adjamé, le ministre ivoirien de la Santé, Pierre Dimba N'Gou, a souligné l’importance de ce congrès pour son pays et pour l’ensemble du continent africain. Il a mis en lumière l’engagement collectif nécessaire pour améliorer la prise en charge des personnes vivant avec l’autisme en Afrique. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), environ 1 % de la population mondiale est touchée par ce trouble, soit environ 300 000 personnes en Côte d’Ivoire et 15 millions à travers le continent africain. "Ce congrès est une réponse collective à cette nécessité", a-t-il déclaré.
Le thème de cette première édition, « L’autisme en Afrique, conformité ou originalité ? », a été choisi en parfaite adéquation avec la vision du gouvernement ivoirien, qui œuvre pour une prise en charge optimale de toutes les personnes malades, avec des plateaux techniques appropriés, afin de garantir à chacun une santé et un bien-être.
Pierre Dimba N'Gou a rappelé l’ouverture d’un centre dédié à la prise en charge des personnes autistes au sein de l’INSP, un service de référence tant au niveau national que sous-régional. Il a également évoqué un projet en cours, développé en collaboration avec le Centre Marguerite Te Bonle, la Fondation Horizon Nouveau du Gabon et le Programme National de Santé Mentale de la Côte d’Ivoire. Ce projet vise à renforcer les compétences des professionnels de santé et à sensibiliser la population aux enjeux de l’autisme, notamment l'importance d’une intervention précoce.
Le ministre a ajouté que l’autisme ne se limite pas à une problématique de santé publique, mais qu’il représente un défi multidimensionnel, touchant l’inclusion sociale, l’éducation, l’insertion professionnelle et la protection des personnes concernées.
Dr Reine Dope, directrice de la santé mentale du Gabon, pays à l’honneur, a souligné que son pays est activement engagé dans l’amélioration des conditions de santé des personnes souffrant de l’autisme. Dr Sylvia Topouzkhanian, représentante du directeur du Campus Hospitalier Le Vinatier, a exprimé sa satisfaction quant à l’impact que ce congrès aura sur la prise en charge de l’autisme en Afrique. Selon elle, cet événement contribuera grandement à la sensibilisation et à la déstigmatisation de l’autisme sur le continent.
Habib Bamba, directeur de la Fondation Orange Côte d’Ivoire, a pris la parole pour souligner l’importance de cet événement. "Notre Fondation est fière de soutenir ce congrès, car nous sommes convaincus que l’autisme est un enjeu majeur de santé publique. Il est impératif de mettre en lumière les besoins des entreprises et d’apporter des solutions innovantes pour améliorer la qualité de vie des personnes autistes", a-t-il affirmé.
Ce congrès représente une étape importante dans la lutte contre l’autisme en Afrique, permettant un partage d’expertises et de solutions innovantes pour une prise en charge efficace et inclusive des personnes vivant avec ce trouble.
GZ