La période octobre-décembre de chaque saison n’est jamais la meilleure pour les entraîneurs dans les championnats démarrant en août-septembre, comme en Côte d’Ivoire ou dans la plupart des championnats européens. En effet, c’est la période au cours de laquelle le taux de changement d’entraîneur est le plus élevé dans l’année et cela peut se comprendre par plusieurs facteurs.
Après une préparation au cours de laquelle le champ de tous les possibles est ouvert, une première tendance sur les perspectives se dessine en général après 2 ou 3 mois de compétition.
Il y a tout d’abord les clubs qui sont sur leurs objectifs, qu’il s’agisse des favoris comme de ceux qui ont pour objectif principal de se maintenir dans l’élite. Pour leurs entraîneurs, il n’y a en général pas grand-chose à craindre à ce moment-là.
Il y a ensuite les bonnes surprises, ceux qui sont au-dessus de leurs objectifs fixés en début de saison. Leurs entraîneurs tiennent le bon bout et ont en général le sourire de ceux qui voient l’avenir sous de bons auspices.
Il y a enfin ceux qui commencent à craindre pour leur saison et qui cherchent des solutions pour endiguer la spirale négative dans laquelle ils ont l’impression de se trouver. Dans ces clubs, plusieurs stratégies peuvent être adoptées :
- La confirmation de l’entraîneur par les dirigeants qui s’inscrivent dans un projet à moyen voire long terme et qui ne veulent pas sacrifier ce fusible à la première crise, quitte à mettre en danger leur vision.
- Avec l’impression d’être dans une voie sans issue, d’autres choisissent de casser la baraque et changer l’entraîneur pour espérer créer un électro-choc et inverser la tendance. En effet, à la fin de l’année civile, entre 35 et 50% des matchs auront été joués, ce qui est à la fois beaucoup mais de nombreux points restant encore à prendre, cela peut permettre d’espérer faire pencher la balance du bon côté.
Ce qui est remarquable dans cette situation et dans notre sport en particulier, ce sont les revirements rapides de statut de ces hommes et ces femmes, un jour au sommet, dans l’abîme quelques jours plus tard, suite à 2 ou 3 revers inattendus. L’image ces derniers jours de Pep Guardiola, la tête entre ses mains et semblant sans solution après avoir été le Roi des coachs depuis 10 ans, reflète assez bien cette réalité que vivent ceux qui ont choisi d’encadrer une équipe professionnelle comme métier.
A l’ASEC Mimosas, les Actionnaires savent que la politique n’est pas au changement d’entraîneur à tout bout de champ malgré les critiques qui peuvent surgir suite aux résultats obtenus et à la qualité du jeu produit. Cette stratégie peut être critiquée mais elle fait partie du choix de la stabilité qui prévaut dans notre club, parce que nous sommes convaincus qu’elle est la meilleure et qu’elle a fait ses preuves.
Restons unis, les prochaines échéances sont importantes et c’est tous ensemble que nous les franchirons comme nous avons su le faire si souvent.
Koffi Camille