Grève à l’abattoir : Les bouchers accusent, le district s’explique





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Entamée depuis le mercredi 22 mai, la grève des bouchers continue de plus belle et ne semble pas prête de s’arrêter. En effet, selon des sources proches du mouvement, les bouchers sont déterminés à aller jusqu’au bout. Elles en veulent pour preuve le refus de ces derniers de prendre la quarantaine de bœufs abattue par l’abattoir. La viande serait stockée dans des chambres froides.
Les bouchers reprochent au district de vouloir se substituer à eux en décidant de manière unilatérale de faire passer les taxes et autres frais annexes de 3 000 FCFA à 22 000 FCFA pour les bœufs et de 700 FCFA à 3 500 FCFA pour les moutons, cabris,…
De son côté, le district d'ABidjan pense que ce mouvement est juste dû au fait que certains acteurs sentent leurs intérêts menacés. Car, explique-t-il, il ne s’agit pas d’une augmentation. En effet, fait-on savoir, le coût d’abattage des bœufs variait entre 20 750 FCFA et 25 000 FCFA et quelques fois même 30 000 FCFA, dans des conditions sanitaires peu recommandables. En ce montant, le district ne prélevait que 3 000 FCFA.
Nos sources continuent pour dire que, grâce à un partenariat public-privé, le district a acquis une salle d’abattage moderne avec des conditions sanitaire plus améliorées. Ainsi, il a été fixé un prix unique de 22 000 FCFA, le district percevant toujours son prélèvement de 3 000 FCFA et les autres 19 000 FCFA reviennent à l’opérateur privé qui a investi 18,5 milliards FCFA dans le projet.
Pour ces sources proches des services du gouverneur Beugré Mambé, cette grève est suscitée et menées par des gens qui voient leurs intérêts menacés avec l’arrivée de cet opérateur privé.
En attendant, c’est la viande importée qui inonde le marché.

Modeste KONE

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