Depuis son départ du PDCI pour le RHDP, plus rien ne va entre Ahoussou Jeannot et Gnamien Yao





depuis-son-depart-du-pdci-pour-le-rhdp-plus-rien-ne-va-entre-ahoussou-jeannot-et-gnamien-yao


Le grand conférencier et membre du Bureau politique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI)  Gnamien Yao semble très remonté contre Jeannot Ahoussou Kouadio, depuis que le président du sénat a décidé officiellement de déposer ses valises dans le camp de la coalition au pouvoir, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

Après une première lettre adressée à son grand frère et dans laquelle il dit ne pas comprendre Ahoussou  Jeannot et s’inquiéter du mauvais sort qu’on a pu jeter au président du Sénat, c’est encore Gnamien Yao qui revient à la charge. Cette fois par l’entremise d’une lettre adressée à l’un des proches d’Ahoussou, répondant sous le pseudonyme Konan Béhégbin. 

A lire aussi: La lettre de Gnamien Yao à Ahoussou Jeannot : "nous nous inquiétons du mauvais sort qu’on a pu vous jeter"

J’ai lu avec un très grand intérêt la lettre ouverte qui m’a été adressée à vos bons soins. Je vous en remercie. Je voudrais tout simplement réagir par rapport à quelques points qui créent encore la confusion au niveau de ceux qui n’arrivent pas à comprendre les vraies raisons de mes sorties actuelles quand cela est nécessaire dans le cadre du renforcement de la démocratie au sein du PDCI-RDA, notre grande famille politique.
Je voudrais dire encore une fois que j’ai collaboré avec le Président Laurent GBAGBO à divers titres. J’ai été son ministre de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises sur proposition du PDCI-RDA et de son Président, le Président Henri Konan BEDIE, du 5 août 2002 au 13 avril 2003. J’ai été son Directeur de campagne à l’étranger lors de la présidentielle de 2010. J’ai été son conseiller spécial chargé de la diplomatie.
Je précise à toutes fins utiles que dans ma collaboration avec le Président Laurent GBAGBO, je n’ai jamais demandé au peuple AGBA de la région du N’ZI de m’accompagner collectivement et de façon moutonnière dans mon aventure gbagboienne, contrairement à ceux qui s’agitent aujourd’hui et qui pensent que leur choix doit obliger tous ceux qui partagent les mêmes valeurs culturelles qu’eux. 
Parce que le Président Laurent GBAGBO, alors président de la République m’appréciait pour mon travail, il m’a été interdit de prendre part à des réunions de la haute direction du PDCI-RDA, présidée par le Président Henri Konan BEDIE alors que tous mes autres collègues du Gouvernement, issus du PDCI-RDA y étaient admis.
Ce jour-là après ma bastonnade devant certains de mes anciens collègues de Gouvernement qui s’agitent encore aujourd’hui, je suis rentré à la maison
Je vous rappelle que j’étais à cette époque Membre du Bureau Politique du PDCI-RDA et Secrétaire Général Adjoint chargé de la Communication du PDCI-RDA. Je précise également que mes collègues Ahoussou Jeannot et Bamba Mamadou, paix à son âme, qui étaient Secrétaires Généraux Adjoints comme moi, avaient droit à ces réunions.
Si vous le voulez bien, je vous prie de noter que dès mon entrée au Gouvernement du 5 août 2002, ma disgrâce avait commencé au PDCI-RDA, au seul motif que j’étais apprécié par le Président Laurent GBAGBO.
En mars 2004, quand le Président Laurent GBAGBO m’a remis la somme de 10 millions de francs CFA, parce que cela faisait 5 mois que je n’avais pas de salaire, somme que j’ai déclarée dans la presse, c’est tout le PDCI-RDA qui est tombé sur moi pour me reprocher d’avoir accepté un don du Président Laurent GBAGBO. Ma disgrâce s’est même empirée. Je n’avais plus accès à la maison du PDCI-RDA, sans être taxé de collabo ; je n’avais plus la possibilité d’accéder aux plus hauts dirigeants du PDCI-RDA.
Quand un autre jour, il m’a remis la somme de 10 millions de francs CFA parce que cela faisait des mois que je ne travaillais pas, ma situation s’est empirée très fortement au PDCI-RDA. Jusque dans ma famille, j’ai été abandonné. J’ai rasé les murs du PDCI-RDA de 2004 à 2006. J’ai essuyé toutes les formes d’humiliation possibles dans le PDCI-RDA. Un des plus hauts responsables du Parti, qui est pourtant un de mes maîtres, m’a même reproché d’avoir trop travaillé au Gouvernement. Les portes d’accès du PDCI-RDA m’ont été fermées. Je prenais chaque fois mon mal en patience.
Excédé, j’ai commencé à faire des déclarations dans les journaux. C’est pratiquement tous mes anciens collègues du Gouvernement qui s’agitent aujourd’hui, qui m’ont appelé pour me rappeler que moi au moins, j’avais été ministre et que j’avais beaucoup reçu du PDCI-RDA et de son Président et qu’il fallait que je me taise. Il y en a même un parmi mes aînés du PDCI-RDA qui m’a remis la somme de 1 million de francs CFA pour me soutenir dans le cadre d’un voyage d’études qui est allé dire qu’il m’a remis 10 millions de Francs CFA.
Heureusement que celui à qui il a dit (un de mes jeunes frères que je remercie d’ailleurs) a fait la confrontation. Cet aîné s’est excusé auprès de moi. Il se connaît et je le connais. Je n’ai pas besoin de dire son nom. J’ai évoqué ce cas pour vous dire combien ma posture était intenable à cette époque au PDCI-RDA à cause de mes liens avec le Président Laurent GBAGBO.
Malgré ce traitement à la dure, j’ai écouté leurs conseils, y compris ceux de mes anciens collègues du Gouvernement et je me suis exilé volontairement avec le soutien du Président Laurent GBAGBO qui m’a accordé une bourse pour aller faire mon doctorat en économie des mines et des études diplomatiques en France.
Je précise qu’entre temps, le Président Laurent GBAGBO m’avait nommé Ambassadeur et se proposait de m’envoyer comme chef de mission diplomatique si je voulais. Je lui ai dit que je préférais aller aux études. C’est ce qu’il a accepté et c’est ce qui a été fait. La suite, nous la connaissons. Pendant tout mon séjour en France, j’ai été persona non grata aussi bien auprès des militants du PDCI-RDA de Paris, que de la direction du PDCI-RDA à Abidjan.
Une fois rentré en 2007, j’ai cru que le Pardon m’était accordé. Je me suis rendu compte que je m’étais trompé lourdement. Ceux qui s’agitent aujourd’hui, ont été mes pires bourreaux. Ainsi, dès le mois de septembre 2008, j’ai été limogé par voie de presse du Secrétariat Général Chargé de la Communication du PDCI-RDA.
C’est à ce moment-là que je suis nommé conseiller spécial du président de la République, donc membre de son Cabinet. En 2009, il me fait l’honneur de me confier sa campagne à l’étranger. Suite à cela, je suis convoqué par le conseil de discipline du PDCI-RDA.
En mars 2009, je suis bastonné à la maison du PDCI-RDA par la jeunesse de notre Parti au moment où j’allais répondre à la convocation du Conseil de discipline qui me reprochait d’avoir tenu des propos qui entamaient la cohésion du PDCI-RDA. Ce jour-là après ma bastonnade devant certains de mes anciens collègues de Gouvernement qui s’agitent encore aujourd’hui, je suis rentré à la maison. Par la suite, j’ai été radié du PDCI-RDA.
Et j’ai tranquillement conduit la campagne du Président Laurent GBAGBO à l’étranger tout en faisant mon travail de conseiller diplomatique au Cabinet du président de la République en toute loyauté, comme c’est leur cas par enchantement aujourd’hui.
En avril 2011, quand finit la crise militaire avec l’arrestation du Président Laurent GBAGBO, je me rends aux nouvelles autorités ivoiriennes pour espérer bénéficier de leur protection. Une fois arrivé au Golf hôtel, je suis débarrassé de mes chaussures et de mon pantalon. Je suis mis en slip devant tout le gotha du PDCI-RDA. Sous leurs huées, sous leurs injures, et sous leurs menaces de toutes formes, je suis même emprisonné à ce qui tenait lieu de prison au Golf Hôtel, le bar le Flamboyant.
Je note que ce jour-là, c’est le Ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, qui ne pouvant supporter la scène de mon traitement dégradant et inhumain comme celui qui a trahi le PDCI-RDA, a demandé vigoureusement que je porte mon pantalon. C’est donc grâce à lui que mon humiliation publique à laquelle assistaient la plupart des dignitaires du PDCI-RDA a été atténuée. Je lui en suis profondément reconnaissant, toute ma famille aussi.
Pour avoir collaboré avec le Président Laurent GBAGBO, président de la République d’alors, j’ai été interné pendant une quinzaine de jours à la prison, le Flamboyant de l’Hôtel du Golf, avant de séjourner à la prison de Bouna au vu et au su de la Direction du PDCI-RDA.
Une fois sorti de prison, j’ai été autorisé à reprendre mes activités au sein de la Direction du PDCI-RDA par le Président Henri Konan BEDIE. Quand je suis arrivé à la maison du PDCI-RDA et que j’ai pris place dans la salle de réunion, c’est encore ceux qui s’agitent et font des déclarations publiques aujourd’hui qui m’ont hué et fait sortir de la salle de réunion sous le regard impuissant du Secrétaire général d’alors, le Pr. Alphonse Djédjé Madi.
C’est seulement au 12ème Congrès que j’ai été admis sur recommandation du Président Henri Konan BEDIE à prendre part à ce rendez-vous historique en qualité de membre du Bureau politique réhabilité, certainement. Lors du Congrès, j’ai voté pour le Pr. Madi.
Pour cette raison, les mêmes qui s’agitent aujourd’hui, que vous défendez, m’ont exclu de toutes les instances du PDCI-RDA. Ils ont exclu de toutes les instances du PDCI-RDA, tous ceux et toutes celles qui avaient des accointances avec le Ministre GNAMIEN Yao. 
Grâce à mon aîné KOFFI Kouadio Pierre dit Pépoint, j’ai engagé des démarches auprès du Président Henri Konan BEDIE, pour qu’il accepte de me donner une nouvelle chance au PDCI-RDA. Les négociations ont duré de 2013 à 2017. Pendant 4 ans, j’ai payé pour mon désir de liberté au sein du PDCI-RDA.
Ceux qui s’agitent aujourd’hui sont ceux qui me reprochaient, quand j’allais les voir pour qu’ils intercèdent auprès du Président Henri Konan BEDIE, mon indiscipline, mon manque de loyauté et de fidélité au PDCI-RDA et à son Président, mon goût prononcé pour l’argent qui m’a conduit chez le Président Laurent GBAGBO, mon ingratitude vis-à-vis du PDCI-RDA et de son Président, le Président Henri Konan BEDIE qui m’ont fait ministre. Bref, ils m’ont clairement signifié que ma collaboration avec un Chef autre que le Président du PDCI-RDA était une infraction tellement grande et inacceptable que mon sort était de rester en dehors des instances du PDCI-RDA.
A cause de moi, un de ceux qui s’agitent aujourd’hui a même inventé un slogan et je cite : « si c’est blanc et que BEDIE dit que c’est rouge, je dirai que c’est rouge ». L’avez-vous une fois entendu ou pas ; mon frère Konan Behegbin ?
Je crois que j’ai suffisamment payé pour ce qui m’est reproché. J’ai respecté les mesures disciplinaires prévues par nos textes. C’est pourquoi, en bon citoyen ivoirien et militant du PDCI-RDA, attaché à nos valeurs et à nos traditions, je suis allé m’agenouiller à trois reprises chez le Président Henri Konan BEDIE pour implorer sa grâce et son pardon.
La première fois, c’était sur mes terres natales à Dimbokro à l’église Saint Joseph de Dimbokro devant tous ceux qui s’agitent aujourd’hui et qui pensent, malheureusement aujourd’hui, que se démarquer du Président Henri Konan BEDIE au profit d’un autre Chef est normal quand il s’agit d’eux et anormal et condamnable quand il s’agit de GNAMIEN Yao. C’était à l’occasion des obsèques de mon doyen et père bien-aimé, le Député Maire Ernest Amon Léon. Paix à son âme.
La deuxième fois, c’était à Daoukro en compagnie de mon aîné Kouadio Koffi Pierre dit Pépoint et de mon cadet Kassi Stéphane. Je me suis agenouillé pour demander pardon. Ce jour-là mon aîné Pépoint a fait un plaidoyer que je n’oublierai jamais. Pépoint est un homme bien.
La troisième fois, que j’ai demandé pardon au Président BEDIE, c’était le 17 août 2017. J’étais accompagné de mon aîné Koffi Kouadio Pierre dit Pépoint et de mon frère cadet Jean-Marie AHOUSSOU Kouassi dit JMK. C’est ce jour-là qu’il a plu au Président Henri Konan BEDIE, Président du PDCI-RDA, homme de grand cœur, homme de Paix, homme de Pardon, digne Successeur et Héritier du Président Félix Houphouët-Boigny de m’accorder son Pardon et celui du PDCI-RDA dans sa globalité.
Il l’a fait et bien fait en me nommant successivement, Grand Conférencier du PDCI-RDA, Inspecteur du PDCI-RDA, Membre du Bureau Politique du PDCI-RDA. Je lui en sais gré à jamais.
Ce jour-là, ma feuille de route était très explicite. Elle se résumait en quatre points. Premier point : défendre l’autonomie et la souveraineté du PDCI-RDA. Deuxième point : contribuer à rassembler la grande majorité des militants du PDCI-RDA autour de son Chef, le Président Henri Konan BEDIE. Troisième point : Contribuer à élever le niveau de connaissance des militants du PDCI-RDA en favorisant le débat d’idées au sein du PDCI-RDA. Quatrième point : contribuer activement au renforcement de la démocratie au sein du PDCI-RDA en expliquant que c’est par le travail que l’on sort des difficultés et que l’on ne vaut que par le Projet que l’on conçoit soi-même.
Ce jour-là aussi, les membres de ma délégation et moi-même agissant au nom du Groupe BEDIE pour tous-Tous pour BEDIE avons pris deux engagements. Premièrement, contribuer à rassembler la majorité des Ivoiriens autour des valeurs du PDCI-RDA. Deuxièmement, promouvoir la candidature du Président Henri Konan BEDIE à la Présidentielle d’octobre 2020, étant entendu qu’après toute analyse, celle-ci est le gage de la survie du PDCI-RDA, de la stabilité de la Côte d’Ivoire et de la naissance d’une nouvelle conscience démocratique fondée sur le respect de la constitution, notre loi fondamentale et de la démocratie comme un jeu à somme positive et non à somme nulle. 
Mon Cher Frère Konan Behegbin, militant du PDCI-RDA Voici le sens de mon militantisme très actif au sein du Parti, voici la signification de mon engagement et ma détermination sans faille au service du PDCI-RDA et de son Président, le Président Henri Konan BEDIE.
Longue vie à chacun de nous 
Longue vie au PDCI-RDA
Vive le Président Henri Konan BEDIE pour une victoire éclatante et sans bavure à la Présidentielle de 2020.
Abidjan, le 3 juin 2019
Dr. GNAMIEN Yao
Ambassadeur/ Ancien Ministre, Grand Conférencier du PDCI-RDA

En lecture en ce moment

CEI : Yousouf Bakayoko sur le départ?

Lutte contre le VIH : la presse dotée d’outils juridiques et de communication sur la prévention