Des partis politiques apportent leur soutien à Bédié : "La question qui se pose n’est pas une question de xénophobie"





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Une douzaine de partis politiques de l’opposition a apporté son soutien au président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Henri Konan Bédié, accusé de xénophobie et de haine de l’étranger.

Recevant une délégation de militants de son parti à Daoukro (centre), Henri Konan Bédié avait dénoncé la fraude sur l’identité et pointé du doigt l’orpaillage clandestin. Sur l’orpaillage, M. Bédié a indiqué qu’on fait venir des étrangers armés qu’on stationne dans les villages sous le couvert de l’orpaillage clandestin, rappelle-t-on.

En réaction, le gouvernement a estimé que le président du PDCI a tenu des propos d’une extrême gravité, appelant à la haine de l’étranger, qui sont de nature à mettre en péril, au-delà de la paix et de la cohésion sociale, l’unité nationale et la stabilité.

"La question qui se pose en Côte d’Ivoire n’est pas une question de xénophobie ou de haine de l’étranger. La question qui se pose en Côte d’Ivoire, c’est précisément la gouvernance de M. Alassane Ouattara qui est une gouvernance - cleptomanique - et contre les intérêts fondamentaux de notre pays", a répliqué le conférencier principal, Bamba Moriféré, président du Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire (RPCI). 

Pour lui, le débat, c’est de savoir si les Ivoiriens peuvent vivre dans leur propre pays de manière démocratique, en défendant leurs intérêts aux côtés de leurs frères étrangers. 

Estimant qu’il est difficile de trouver un pays aussi hospitalier et accueillant que la Côte d’Ivoire, il pense que c’est parce que "le régime veut les détourner de leur lutte pour le changement en Côte d’Ivoire qu’il invente et accuse Bédié de façon grossière et mensongère".

Poursuivant, Bamba Moriféré a ajouté "le débat se situe au niveau de savoir comment le pays est géré par un petit clan en foulant aux pieds, les intérêts nationaux fondamentaux".

Dressant un tableau sombre de la gestion du président Alassane Ouattara, tant sur les plans politique, économique et social, M. Moriféré a appelé au rassemblement afin de "préserver la nation d’un effondrement total".

"Les partis politiques de l’opposition, soucieux de leurs responsabilités devant l’histoire et conscients des graves dangers qui menacent notre pays, appellent à la mobilisation générale et à la résistance de toutes les forces vives de la nation pour la préservation de la paix et la stabilité de notre nation", a dit le porte-parole de ces partis, Henri Niava, président de l’Union des sociaux-démocrates.

Lambert KOUAME

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