Dialogue sur la reforme de la CEI : Le parti de Sam l’Africain "se réserve le droit de ne pas reconnaître les résultats des travaux"





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Le parti présidé par Sam l’Africain, la Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie (NACIP), annonce déjà qu’il pourrait ne pas reconnaître les recommandations issues des discussions politiques sur la reforme de la Commission électorale indépendante (CEI).
"Elle se réserve le droit de ne pas reconnaître les résultats des travaux issus de ce processus entièrement biaisé", annonce une déclaration faite par le parti au sortir d’un conclave. Ajoutant qu’il compte saisir "l’Union africaine, la Cour africaine des droits de l’Homme et l’Union européenne aux fins de contraindre le gouvernegent ivoirien à associer tous les acteurs concernés dans la mise en place consensuelle d’un instrument de gestion des élections, propice à des scrutins transparents, réguliers, libres, justes et crédibles".
Cette position prise par le parti de Sam l’Africain intervient après la séance plénière tenue par le gouvernement, "le mercredi 19 juin 2019, avec certains partis d’opposition marquant la fin des discussions sur la réforme de la CEI engagées depuis janvier 2019". La NACIP déplore qu’en tant que "parti légalement constitué qui a joué un rôle de facilitateur dans le rapprochement entre le gouvernement et l’opposition, n’a pas été associée aux différentes rencontres malgré les démarches successives effectuées par courrier auprès du Premier ministre pour relever le fait et lui demander de bien vouloir prendre en compte tous les partis politiques, dans les débats portant sur la réforme de la CEI". Cette formation politique dénonce donc que le gouvernement ivoirien ait "intentionnellement choisi de s’entourer de partis non-significatifs, sans siège ni statut juridique pour accomplir ce qu’il sait le mieux faire : le braquage de l’instrument constitutionnel".
Pour Sam l’Africain et ses camarades de parti, la CEI étant un organe indépendant et impartial qui protège le droit à l’égalité devant le suffrage et un instrument qui organise la dévolution des mandats électifs dans la paix et le respect des droits de tous, "sa manipulation par le parti au pouvoir constitue inéluctablement une violation flagrante et inacceptable de la constitution ivoirienne".

Modeste KONE

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