Débats sur la sécurité des journalistes : Hommes de médias, magistrats et forces de l'ordre autour d'une même table





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L'Intersyndicale du secteur des médias de Côte d'Ivoire (ISMCI) a animé, ce jeudi, une conférence de presse, à Cocody, pour annoncer la tenue d'un atelier de haut niveau, à Grand Bassam, dénommé "dialogue direct entre l'Intersyndicale, les magistrats et les forces de l'ordre". Le thème de cette rencontre qui se tiendra les 4, 5 et 6 juillet, est "La sécurité des journalistes, un enjeu de la démocratie".
"La sécurité des journalistes est un sujet préoccupant dans le monde. Le rapport 2018 de la directrice générale de l'UNESCO sur la sécurité des journalistes et le danger de l'impunité, sur la base des informations fournies à l'UNESCO par les Etats-membres, ressort au constat un nombre alarmant de 182 journalistes assassinés entre 2016 et 2017 et de 1010 journalistes assassinés en 10 entre 2006 et 2017 dans l'exercice de leur métier", a rappelé le président de l'ISMCI, Glodé Francelin. Qui a poursuivi pour dire qu'en Côte d'Ivoire "suite à la crise postélectorale, les rapports presse-pouvoir judiciaire-forces de l'ordre semblent difficiles. Malgré la dépénalisation des délits de presse, les journalistes sont quelques fois mis en détention provisoire ". Pour lui, dès lors, il importe d'anticiper, à travers cet atelier, à l'approche des élections.
Cette rencontre, organisée en partenariat avec la Commission nationale ivoirienne de l'UNESCO, le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP), la fondation Friedrich Ebert et l'Union Européenne, va donc mettre face à face, les 3 corporations concernées par la sécurité des journalistes. Le diagnostic fait, il s’agira de parvenir à l’issue de cet atelier à la création d’un mécanisme de la sécurité des journalistes ivoiriens qui sera piloté par des journalistes, des forces de l’ordre, des hommes de loi et des acteurs de la société civile ainsi que la partie étatique. Ce mécanisme procédera à la validation de l'indice local de la sécurité nationale sur la liberté de la presse, de l'indice local de promotion du métier de journaliste, de l'indice local de la liberté d’expression en Côte d'Ivoire et s’assurera que la justice soit obligatoirement rendue pour chaque journaliste menacé, attaqué ou assassiné à travers un document final qui appellera l’Etat à mettre en place ce mécanisme national de protection pour les journalistes et de diriger les efforts publics vers "les 3 P" (prévention contre les attaques contre les journalistes, protection des journalistes, et poursuites des auteurs).
Cet atelier pour qui toutes les parties prenantes ont donné leur accord, enregistrera la participation de Anthony Bellanger, secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Guillaume Gbato, porte-parole de l'ISMCI, a rendu compte de sa mission en Tunisie où s'est tenu, du 10 au 14 juin, le dernier congrès de la FIJ.
"Nous avons établi de bonnes relations avec le nouveau président. La semaine prochaine, le secrétaire général sera en Côte d'Ivoire", a-t-il annoncé d'emblée. Rappelant que cette adhésion à la FIJ permettre à la presse ivoirienne d'avoir un partenaire solide, mais également une tribune mondiale pour parler des problèmes des journalistes en Côte d'Ivoire.

Modeste KONE

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