Ouverture à Abidjan d’une rencontre entre le Ghana et la Côte d’Ivoire sur les modalités de mise en œuvre d’un prix plancher du cacao





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Une importante rencontre sur la mise en œuvre du mécanisme du prix plancher du cacao réunit, mercredi à Abidjan, le Conseil du café et du cacao en Côte d’Ivoire, le Ghana Cocoa Board, les négociants et les industriels.

Une  déclaration est attendue dans la soirée au terme des travaux sur la mise en œuvre des modalités du prix plancher de 2600 USD la tonne proposé par la Côte d’Ivoire et le Ghana lors de la première réunion qui s’est tenue les 11 et 12 juin à Accra.

A l’ouverture des travaux, le directeur général du Conseil du café et du cacao, Yves Brahima Koné a rappelé que lors des échanges d’Accra, l’accent a été mis sur l’amélioration des conditions de vie des braves producteurs.

Tout en remerciant la mobilisation des experts autour du sujet, il  a souhaité des échanges fructueux qui prennent en compte la vie du planteur et son cadre de vie.

Pour le directeur général du Ghana cocoa Board,  Joseph Boahen Aidoo, à travers ces discussions, la situation des planteurs va connaitre une amélioration.

Au nom des négociants, Scott Amoye de Blommer  chocolate, a souligné que les entreprises ont confirmé leur engagement pour l’amélioration des conditions de vie des producteurs. «Nous adhérons à l’objectif fixé entre le Côte d’Ivoire et le Ghana », a-t-il révélé. Il a souhaité des discussions ouvertes en vue de parvenir à un consensus.

Lors de la réunion des 11 et 12 juin, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont annoncé la suspension de leurs ventes de cacao qui sera récolté lors de la campagne 2020-2021. L’objectif est d’atteindre un prix minimum de 2 600 dollars la tonne et créer une plus-value pour les producteurs à partir de la saison 2020-2021, qui démarre le 1er octobre 2020.

La Côte d’Ivoire et le Ghana représentent plus de 60% des approvisionnements mondiaux de cacao, avec environ trois millions de tonnes de récolte prévues pour la campagne 2018-2019 en cours.

En mars 2018, les présidents Alassane Ouattara et Nana Akufo-Addo ont lancé la déclaration d’Abidjan, une initiative destinée à lancer les jalons d’une coopération étroite entre les deux pays dans la cacaoculture, en vue de contrôler le marché du cacao, et surtout créer une plus-value pour les producteurs et pour les recettes d’exportation.

Selon les statistiques de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), 15 milliards de dollars de TVA reviennent aux pays consommateurs tandis que les producteurs ne glanent que six milliards de dollars, avec un chiffre d’affaires de 100 milliards de dollars dans l’industrie du cacao. Une donne que veulent inverser les pays producteurs. La stratégie entre le Ghana et la Côte d’Ivoire prévoit l’industrialisation sur place des fèves et la lutte contre les maladies du verger de cacao.

(AIP)

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