Le projet de loi portant réforme de la Commission électorale indépendante adopté à la majorité





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Le projet de loi portant réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), a été adopté, ce jeudi, à la majorité des membres de la Commission des affaires générales et institutionnelles de l'Assemblée nationale par 24 voix pour, 16 contre et zéro abstention. 

L'adoption de ce projet de loi a fait l'objet de débats houleux à l'hémicycle. Les groupes parlementaires de l'opposition qui estiment que le texte est le fruit de proposition unilatérale du gouvernement ont fait plusieurs propositions, notamment le retrait pur et simple ainsi que le retrait des représentants du président de la République et de celui du ministre en charge de l'Administration du territoire. Ils ont demandé au gouvernement de reprendre les discussions avec les partis politiques afin de trouver un consensus sur l'organe en charge des élections.  

Toutes ces propositions ont été rejetées par l'émissaire du président de la République, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Sidiki Diakité, qui avait à ses côtés ses collègues Sansan Kambilé et Gilbert Kafana Koné.  

"On ne peut pas continuer les échanges indéfiniment. Nous n'allons pas passer tout le temps dans la discussion", a répondu Sidiki Diakité, précisant qu'il reste peu de temps pour atteindre les élections de 2020.

Il a insitsé sur le fait que le dialogue initié par le gouvernement était inclusive et les conclusions, le résultat d'un consensus. 

S'agissant des représentants du Président de la République et du ministre en charge de l'administration du territoire dont l'opposition a démandé leur retrait de la composition du bureau central de la Commision, Sidiki Diakité a été formel: "une élection ne se gagne pas à la CEI. Une élection se gagne dans les bureaux de vote".

L' adoption de ce texte fait suite à la requête de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples demandant à l’Etat ivoirien de se doter d’un organe électoral impartial.

Cette nouvelle CEI sera composée de 15 membres et les représentants du président de la République et du ministre en charge de l'Administration du territoire ne sont pas éligibles au poste de président de la Commission. 

Pour le député de Fresco, Alain Lobognon, l'adoption de ce texte est un recul démocratique par rapport aux acquis de la lutte de l’opposition d’hier (RDR et FPI), qui avait obtenu que le président de la République ne soit pas président d’un parti politique, et qui avait également obtenu l’instauration d’une commission électorale indépendante.. Il a toutefois rassuré que les groupes parlementaires de l’opposition ne baisseraient pour autant pas les bras.     

Lambert KOUAME 

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