Après avoir salué la réforme de la CEI : Ce qu'Alain Lobognon demande à l’Union africaine





apres-avoir-salue-la-reforme-de-la-cei-ce-qualain-lobognon-demande-a-lunion-africaine


Le député de Fresco, Alain Lobognon, se prononçant sur la position de l’Union africaine qui dit soutenir le gouvernement sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI), a demandé à l’Institution panafricaine de se garder de faire pression sur les juges de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui ont sur leur table une requête de l’opposition.

Dans un communiqué diffusé, le 19 Août 2020, sur le site internet de l’Union Africaine, le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat, s’est félicité de la prise en compte des recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples dans la nouvelle mouture de la Commission électorale indépendante en Côte d’Ivoire, rappelle-t-on.

" Convaincu que seule la réforme en profondeur de la CEI garantira l’organisation d’élections justes, apaisées et démocratiques en Côte d’Ivoire, en tant que Vice-président du MVCI, partie prenante à la nouvelle saisine suite à la promulgation, le 5 Août 2019, d’une nouvelle loi non consensuelle, nous demandons au président de la Commission africaine de se garder de toutes pressions sur les juges de la CADHP", a réagi Alain Lobognon. 

Rappelant au président de la Commission de l’Union africaine que l’interprétation tendancieuse des Constitutions et des lois électorales en Afrique, s’est toujours soldée par des morts en cascades, laissés pour compte par l’Union africaine, Alain Lobognon estime que la réaction de Moussa Faki Mahamat ne concerne pas l’Arrêt de la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples.

"Le président de la Commission de l’Union africaine ne doit pas également ignorer comment les crises nées de mauvaises élections fragilisent le futur des pays africains et celui des générations futures", a-t-il rappelé. 

Après cette prise de position, les réactions de l’opposition ne se sont pas fait attendre. Notamment le fondateur du Mouvement des forces d’avenir (MFA) Anaky qui a jugé « peu diplomatique », la réaction de l’UA, ajoutant que cette position n’engage que le président de la Commission de l’UA.

Du côté du PDCI, l'on essaie de minimiser les choses en disant que la déclaration de Moussa Faki Mahamat n'est pas celle de l'Union africaine.

Le Cri-Panafricain de son côté condamne cette sortie « dangereuse, aventureuse, irresponsable et inopinée » de l’UA et rappelle que seule la Cour est habilitée à trancher après la plainte déposée par l’APDH.

Lambert KOUAME

En lecture en ce moment

Les lauréats du Golden Boy qui n'ont jamais atteint la grandeur

Portrait : Charles Konan Banny, le banquier réconciliateur