"Libre, pour la vérité et la justice", le nouveau livre de Laurent Gbagbo en librairie à partir de ce jeudi





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L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, actuellement détenu à la prison de Scheveningen, à La Haye, en Hollande, sort avec le journaliste français François Mattéi, "Libre, pour la vérité et la justice", un livre entretien. Un ouvrage où le célèbre prisonnier politique y fait des témoignages, des révélations et donne son impression sur de nombreux sujets. Morceaux choisis d’un livre qui va, à n’en point douter, beaucoup déranger.

"Mon ambition, c’est de revenir chez moi, en Côte d’Ivoire. J’ai réservé une maison pour m’accueillir. I go back home ! J’ai déjà fait acheter des matelas pour remplacer ceux qu’on m’a volés dans ma petite maison du village. On m’a aussi pris tous les draps, et un minuscule frigo posé à côté de mon lit. Je ne me plains pas : tant d’Ivoiriens ont tout perdu ! J’en parle que pour souligner que les rebelles n’étaient, pour beaucoup d’entre eux , que de pauvres gens manipulés, affamés : le vol de mes matelas est une illustration".

" Il n’est pas indispensable d’être président pour faire de la politique, et se rendre utile. La Côte d’Ivoire, l’Afrique, c’est ma vie, et je serai toujours concerné par leur destin".

"Ce jour-là, mardi 29, alors que l’interrogatoire a repris un magistrat se précipite dans la salle où nous nous trouvons et nous annonce que la CPI demande mon transfert à La Haye. Mes avocats objectent que seule la cour d’appel est habilitée à traiter d’une telle requête, et que si audience il doit y avoir elle doit se tenir au siège de cette cour à Abidjan (…) Tous les magistrats de la Cour d’appel sont là, nous rétorque-t-on, inutile d’aller à Abidjan (…) Mes avocats ivoiriens, ceux qui étaient présents, ont voulu s’exprimer. C’est à peine si les juges les ont écoutés. Mais ils ont été courageux, ils ont insisté et ont fini par faire résonner la voix du droit et de la raison. Cela n’a pas suffi".

"Mes avocats ont su retourner complètement la situation. Mes adversaires croyaient avoir gagné et avoir utilisé la Cour pénale internationale à leur profit. Il apparaît désormais qu’ils ont tout à perdre à un procès. Parce qu’un procès révélera la vérité. Ils sont coincés. C’est là l’un des grands mérites d’Emmanuel Altit et de son équipe, avoir compris immédiatement quelle avait été la réalité sur le terrain et être parvenus à la donner à voir aux juges. Ils ont détruit la preuve du procureur. Désormais, tout le monde sait que les éléments présentés par le procureur au soutien de ses allégations ne résistent pas à l’analyse. Enfin, ils ont montré le parti pris du procureur qui va avec le vent que soufflent les grandes puissances".

Modeste KONE

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