Les quinze personnalités politiques proches de Guillaume Soro, interpellées lundi à Abidjan, ont été déférées à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA) pour trouble à l'ordre et diffusion de fausses nouvelles  ce mercredi 25 décembre, aux environs de 4h du matin,  après plus de 10 heures d'audition.
"Les détenus ont été auditionnés de 18h jusqu'à 4h ce matin dans la nuit de mardi à mercredi. Ils ont été inculpés des faits de troubles à l'ordre public et de diffusion de fausses nouvelles jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement. Ils ont été déférés ensuite à la MACA", a déclaré  Koné Boubacar, l'un des vice-présidents du Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d'Ivoire (MVCI), un mouvement politique proche de Guillaume Soro et présidé par Félicien Sékongo (l'un des détenus), au cours d'une conférence de presse.
"Le MVCI exige la libération sans délai et sans condition de tous les détenus au nombre desquels Alain Lobognon, Kanigui Soro, Félicien Sékongo et Koné Tehfour, l'arrêt immédiat des interpellations, les intimidations, voire menaces de l'opposition ivoirienne. Le MVCI condamne l'instrumentalisation de la justice à des fins purement politiques", a ajouté  M. Koné dénonçant "un déficit de démocratie en Côte d'Ivoire".
S'étonnant par ailleurs du mandat d'arrêt international lancé par la justice ivoirienne contre l'ancien chef de l'hémicycle ivoirien, le conférencier a soutenu que son organisation est prête à utiliser toutes les voies légales  pour dénoncer le "déni de démocratie » dans le pays et obtenir la libération des siens.
Solange ARALAMON