Kandia Camara au conseil politique du Rhdp : "Voici pourquoi j’ai pleuré à Yamoussoukro"





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Lorsque le président de la République, Alassane Ouattara, a annoncé, à Yamoussoukro, au cours du congrès du Parlement, sa volonté de ne pas briguer un 3e mandat, un fait a retenu l’attention, ce sont les larmes qu’a coulé la ministre Kandia Camara. Au cours du conseil du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), cette dernière a pris la parole pour non seulement réitérer le souhait de l’ensemble des intervenants de voir Amadou Gon Coulibaly se présenter à l’élection présidentielle de 2020, mais elle a aussi expliqué pourquoi elle a pleuré dans la capitale politique. Voici l’intégralité de son intervention au conseil politique du RHDP.

Discours de la ministre Kandia Camara 

Je voulais rassurer tous les participants qu’aujourd’hui les femmes ne vont pas pleurer. Parce que monsieur le président, lorsque vous avez dit à Yamoussoukro dans votre discours que vous n’avez peut-être pas tout réussi, mais le bilan est là et qu’il parle de lui-même, cela nous a fait pleurer. Parce que monsieur le président vous avez tout réussi. Je m’excuse pour une fois de vous contredire, mais vous avez tout réussi. En 90, vous avez réussi à sauver la Côte d’Ivoire avec le président Houphouët-Boigny. En 2011, tout le monde l’a dit, au moment où le pays était dans l’abîme, vous l’avez sorti de là et vous avez repositionné la Côte d’Ivoire. Vous avez remis le pays sur orbite. Monsieur le président, vous avez tout réussi. Vous avez réussi à ramener la paix et la stabilité. Tout le monde l’a dit. Vous avez réussi à mettre le pays et les Ivoiriens au travail. Vous avez réussi, parce que tous, autant que nous sommes dans cette salle, nous sommes ce que nous sommes grâce à vous. Monsieur le président, vous avez réussi. On me dira qu’avant vous, il y en a parmi nous qui était membres de gouvernements, il y avait des ministres. Oui, certes, ils ont été des ministres, mais aujourd’hui, vous leur avez donné leur dignité en tant que ministre. Je voudrais rappeler un fait, à l’époque, ma sœur Jeanne Peuhmond était membre du gouvernement. Et un jour, Mme le ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Jeanne Peuhmond, m’appelle en pleurs. Parce qu’elle avait été arrêtée au Plateau par des soi-disant patriotes et c’est la police qui est venue l’extirper des mains de ceux là, tout cela parce qu’évidemment, elle n’était pas membre de leur parti. Elle était membre du gouvernement pourtant. Je me rappelle encore qu’une fois, j’étais avec un autre membre du gouvernement de l’époque. Nous étions chez lui, il était terré chez lui. Tout en étant membre du gouvernement, il ne pouvait sortir de chez lui le soir. Et ce monsieur-là est sur cette table ici. Il m’a dit, ‘’tu vois ma sœur, avec ça, on dit que nous sommes membres du gouvernement. Regarde dans quel état nous sommes. Je suis obligé de ne pas sortir parce que je ne me sens pas en sécurité même en étant membre du gouvernement’’. Et il est là, c’est le président Amadou Soumahoro ici présent. Mais monsieur le président, aujourd’hui, nous ne vivons pas cela. C’est la raison pour laquelle, je dis en tant que membre du gouvernement, vous nous avez donné notre dignité. Et, ici dans la salle, vous avez beaucoup de cadres ici aujourd’hui qui sont ce qu’ils sont grâce à vous monsieur le président. Et c’est pourquoi je dis, vous avez réussi. Parce qu’en plus de ce que vous avez fait pour la Côte d’Ivoire, vous avez fait beaucoup pour nous. Je voudrais vous rendre hommage au nom de toutes mes sœurs, pour votre grand esprit. Voyez-vous, c’est au nom de votre humilité, au nom de votre grandeur d’esprit justement au nom de votre sens du dialogue, qu’aujourd’hui vous nous demandez notre avis concernant celui qui doit vous succéder. Vous aurez pu simplement nous désigner quelqu’un. Et le président Ahoussou l’a dit ‘’vous ordonnez, on exécute’’. Vous indiquez quelqu’un, on suit cette personne. Parce que monsieur le président, vous ne vous êtes jamais trompé dans vos choix et vos décisions. Vous avez toujours été ce guide-là, vous avez été la lanterne qui a éclairé notre voie. Vous ne nous avez jamais mis sur un terrain tortueux. Vous nous demandez aujourd’hui de proposer quelqu’un. Tout le monde connaît mes liens avec celui qui est pressenti. Parce que quand j’écoute les acclamations ici dans la salle, quand j’entends les cris, quand j’écoute les premiers qui sont passés avant moi, mêmes ceux qui n’ont pas dit son nom, je suis convaincu que tous pensent à Amadou Gon Coulibaly. Parce qu’il est le meilleur. Je ne vais pas m’arrêter là. Non. Je voudrais interpeller les uns et les autres. Le Président Alassane Ouattara a pris une grande décision. Évidemment, cette décision n’a pas fait plaisir aux femmes, je le sais. Puisqu’il y en a qui ont manifesté. Pas parce qu’elles ne veulent pas de quelqu’un d’autre, mais parce qu’elles auraient souhaité que le président Alassane Ouattara continue d’être là. Les femmes qui sont là nombreuses, et vous savez au niveau d’abord du RDR, ensuite du RHDP, les femmes ont toujours parlé d’une même voix. C’est ce qui fait notre force au niveau de notre grand parti. Les femmes sont unies derrière le président Alassane Ouattara. Je salue cette équipe que vous voulez mettre en place. Parce que pour remplacer un grand homme comme le président Alassane Ouattara, une seule personne ne peut pas le faire, il faut une équipe. Vous l’avez dit, il y a des hommes et des femmes capables dans ce pays. Mais elles sont rassurées du fait que le président a dit qu’il ne part pas et qu’il sera toujours là pour encadrer l’équipe. Pour les femmes que nous sommes, le président Alassane Ouattara s’en va sans partir parce qu’Amadou Gon est là. C’est donc encore le président Alassane Ouattara qui sera toujours là. Et nous voulons insister que vous demeuriez le président du Rhdp.
Je voudrais m’adresser à mes frères et sœurs. Le président nous a tout donné. Nous avons une dette envers lui. Chers frères et sœurs, nous avons tous une dette envers le président. Et cette dette, c’est qu’il ne regrette jamais de nous avoir laissé ce pays. Là où il a fait du RHDP le plus grand parti en Afrique, nous n’avons pas le droit de faire en sorte que ce parti là ne continue pas de tenir le rang. C’est la raison pour laquelle je voulais interpeller tout le monde ici. Je commence par la table de séance. Oui. Je m’excuse de le dire. Monsieur l’Inspecteur d’Etat, nous les femmes nous voulons compter sur vous pour faire en sorte que le RHDP avec Amadou Gon Coulibaly gagne les prochaines élections. Le président Ahoussou Jeannot, Amadou Soumahoro, nous comptons sur vous pour que vous puissiez donner le meilleur de vous-mêmes comme le président l’a fait pour sauver le parti et faites en sorte que le RHDP gagne les élections présidentielles avec Amadou Gon Coulibaly. Je voudrais aller de l’autre côté de la table et dire à Mabri Toikeusse que nous les femmes, nous comptons sur vous pour faire en sorte que le RHDP remporte l’élection présidentielle avec Amadou Gon Coulibaly comme candidat. Les femmes ont déjà pris l’engagement de faire en sorte que vous ne regrettiez jamais votre décision de ne pas briguer un 3e mandat. Je suis moi-même enseignante et j’ai échangé avec le président des enseignants et ils m’ont dit qu’ils feront en sorte de payer leur dette vis-à-vis de vous en faisant en sorte que vous ne regrettiez jamais. Écouter les autres a toujours été votre style de gouvernance monsieur le président. Vous avez la réponse de la salle et la salle a parlé aujourd’hui. Et je suis très heureuse de savoir que nous avons un parti fort avec des responsables déterminés qui savent ce qu’ils ont à faire. Et faire en sorte que le 31 octobre 2020 soit une victoire à un seul tour.

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