L’ennemi de Gon Coulibaly, c’est le peuple !





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Le discours fourbe et démagogique qui infeste la vie politique ivoirienne, depuis l’ascension du Rdr-Rhdp  au pouvoir se prolonge désormais dans le champ sanitaire.

Pour preuve,  les cadres de ce parti, ont fait des dons en nature à leurs parents de région. La particularité de ces dons, c’est qu’ils étaient tous étiquetés avec le logo du parti d’Alassane Ouattara en cette période de crise. Le Premier ministre, Gon Coulibaly dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus a offert, aux populations, de nombreux vivres et non vivres estampillés de ses initiales.

 D’où les cadres du RHDP tirent-ils tous cet argent pour faire ces dons ?

Est-ce cela la solidarité Rhdp ?

C’est plutôt l’exclusion, la discrimination, puisque ces dons destinés aux populations vulnérables sont sans doute choisis parmi les potentiels supporters du Rhdp. En clair, à sept mois des élections d’octobre 2020, le Rhdp ne manque pas l’occasion de préparer le terrain et de ‘’tout boucler et gérer’. Même en période de crise.

Les responsables du RHDP n’ont trouvé mieux à faire que de se saisir de cette situation de crise alarmante, effroyable pour battre campagne et parfaire leur image défigurée par les multiples impairs commis dans la gestion de cette guerre sanitaire. Faisant fi des nombreux cas de contagions enregistrés chaque jour dans le pays alors même que leurs concitoyens redoutent le pire.  Ils s’affichent de la manière la plus honteuse en faisant de la discrimination dans le choix des lieux qualifiés de stratégiques pour l’embellie de leur image, notamment celui de leur candidat. Vraiment, il est déplorable de voir que, face à la maladie, certains actes sont étiquetés ou estampillés pour la gloriole des donateurs ou de leurs mandants. C’est ignoble d’exploiter le malheur du peuple en y trouvant l’occasion idéale pour procéder à des calculs mesquins en vue de redorer son blason ou améliorer son image.

Pendant que la majeure partie du peuple s’interroge sur son lendemain et de ce qui adviendra, vu qu’aucune structure fiable n’existe  véritablement pour faire face à la maladie, certains privilégiés continuent de se bronzer en bordure de mer, quand leurs partisans, aux frais de la Princesse, font de la solidarité nécessaire une tribune de propagande politique.

Aujourd'hui, rien n’est plus urgent que de maîtriser les deux tsunami : sanitaire et économique, qui s’abattent sur notre pays. Il n’est pas assuré qu’on y parvienne, avec les dérives du candidat Rhdp au pouvoir. Si on échoue, des années très sombres nous attendent. Le pire n’est pas certain. Et pour l’écarter, il faut regarder loin, en arrière et devant, pour comprendre ce qui se joue ici.

Aussi, quand l’épidémie s’éloignera, verra-t-on naître, une nouvelle légitimité de l’autorité ; elle ne sera fondée ni sur la foi, ni sur la force, ni sur la raison. Le pouvoir politique appartiendra à ceux qui sauront démontrer le plus d’empathie pour les autres. Les secteurs économiques dominants seront d’ailleurs aussi ceux de l’empathie : la santé, l’hospitalité, l’alimentation, l’éducation, l’écologie.

Plus vite on mettra en œuvre cette stratégie, plus vite on sortira de cette pandémie, et de la terrible crise économique qui s’en suivra.

En silence, nous nous retournons en nous-mêmes et comprenons la valeur des mots solidarité et vulnérabilité. Nous réalisons que nous sommes tous embarqués dans le même bateau, riches et pauvres. Nous réalisons que nous avions dévalisé ensemble les étagères des magasins et constatons ensemble que les hôpitaux sont pleins et que l'argent n'a  aucune importance. Que nous avons tous la même identité humaine face au coronavirus.  La peur a envahi tout le monde.  Il a suffi de quelques jours pour que la certitude devienne incertitude, que la force devienne faiblesse, que le pouvoir devienne solidarité et concertation. 

Qui sommes-nous ? Que valons-nous ? Que pouvons-nous face à ce coronavirus ?

 Restons chez nous et méditons sur cette pandémie. Que le Candidat du Rhdp, Gon Coulibaly a voulu exploiter à son avantage au mépris des souffrances du peuple. Il l’apprendra à ses dépens, lorsque les ivoiriens seront emmenés à le juger en octobre prochain.  

Michel Beta

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