Covid-19 : guérie du Coronavirus, Simone Gbagbo fait un témoignage poignant





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L'affaire n'avait pas bruité. Peu de personnes savaient que Simone Gbagbo, l'épouse de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, était attente du Covid-19. Aujourd’hui, totalement guérie, elle fait un témoignage poignant que pressecotedivoire.ci vous propose en intégralité.

Chers frères, Chères sœurs,
Je reviens de loin. De très loin.
J’ai été contaminée par le Coronavirus, et pendant près de 2 mois, je suis restée immobilisée par cette maladie, coupée de tout le monde et de toutes les activités. L’expérience a été rude, très rude, mais le Seigneur Jésus, le Dieu qui guérit est resté à mes côtés et m’a littéralement sortie des griffes de la mort.
Frères et sœurs, cette maladie existe vraiment et elle peut tuer. Elle est vicieuse et scélérate, mais on peut la vaincre. Et moi, je l’ai vaincu. 
Elle s’est présentée à moi comme une hydre à trois têtes.
La première tête attaque l’appareil respiratoire, depuis le nez, les voies nasales, la gorge, les bronches et les poumons. Et c’est cette tête qui entraîne le rhume, la toux et les difficultés respiratoires quand l’attaque est grave et que les poumons sont atteints. 
Fort heureusement, je n’ai pas souffert de difficultés respiratoires. Mais j’ai tout le temps traîné un rhume et une toux agressive et épuisante.
La deuxième tête attaque l’énergie, la force. 
J’avais perdu toute force, toute énergie ; incapable de me lever, de m’alimenter, de prendre toute seule soin de moi, de tenir une conversation, même au téléphone. 
Aujourd’hui, mon énergie est revenue, et ma force revient peu à peu.
La troisième tête agit comme le palu.
J’avais permanemment la fièvre. Elle n’était pas très forte, mais elle me faisait grelotter et claquer des dents de façon irrépressible. Mon appétit était totalement coupé ; mon odorat perdu. Mes organes étaient attaqués et ma glycémie déréglée.
J’ai donc perdu rapidement, une dizaine de kilos.
Ça a été dur, très dur. 
Je rends vraiment grâce à Dieu.
Je remercie mes médecins, qui m’ont visité avec beaucoup de dévouement et d’amour. Ils m’ont trouvé une infirmière pour m’assister à domicile. Je bénis Dieu pour la vie de cette Dame. Appartenant à une Association privée qui offre du personnel à domicile, elle a déménagé chez moi, abandonnant mari et enfants pendant au moins 10 jours, affrontant le risque d’être elle-même contaminée. Elle a contribué à me sauver la vie.
Frères et sœurs, j’ai tiré trois leçons de cette expérience.
La première, c’est que les mesures barrières sont très importantes. Porter le masque, respecter la distanciation, se laver régulièrement les mains, peuvent vous empêcher d’être contaminés.
Je me suis efforcée à les respecter, et à les faire respecter par mes visiteurs, mais j’aurai peut-être dû faire cela de façon plus systématique encore, car j’ai quand même été contaminée.
Deuxième leçon
Plus l’organisme est fort, et moins ce virus a de l’impact et de l’influence. Plus l’organisme est affaibli par d’autres maladies et d’autres situations de crises internes, et plus le virus est agressif. Il faut donc être très attentif à son propre état intérieur de santé. 
Troisième leçon
Ce virus est traître. Il vous aborde avec des symptômes qui vous sont habituels : 
‒ une petite toux, 
‒ un petit rhum, 
‒ un peu de diarrhée vite résorbée, 
‒ de la fièvre, 
‒ de l’amertume dans la bouche, 
‒ de la faiblesse, 
‒ des courbatures…
"Des riens" auxquels l’on ne prend pas garde, qu’on banalise ou minimise et pourtant dans le corps, le virus court, il court sournoisement, en cachette. 
Il faut donc agir vite, ne rien négliger. Il ne faut pas hésiter dès les premiers signes à :
‒ consulter un médecin, 
‒ se faire dépister, 
‒ faire une radio pulmonaire afin de s’assurer que nos poumons ne sont pas déjà attaqués,
‒ faire un traitement vigoureux de palu, 
‒ se mettre sous antibiotiques,
‒ renforcer son organisme avec des vitamines.
Dès le début, il faut trancher les trois têtes de l’hydre en même temps pour l’empêcher de déverser ses venins dans le corps.
On peut vaincre cette maladie. Il faut la combattre avec sérieux et détermination. Il faut se lever dès le début dans ce combat.
Yako à tous les malades et aux familles de ceux qui malheureusement n’ont pas résisté à la bourrasque.

Je suis donc de retour.
La maladie m’a tenue éloignée de la vie du pays, de la vie du Parti, de tous les débats politiques actuels. Pendant près de deux mois, j’ai dû m’enfermer, me confiner pour me concentrer sur ce combat violent mais personnel.
Aujourd’hui, je me sens prête à reprendre du service.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !
Que Dieu vous bénisse tous et que sa fidélité soit encore célébrée.

Simone EHIVET GBAGBO

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