Crise au Mali : A quand la fin du bras de fer entre le gouvernement et l’opposition ?





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La crise qui secoue le Mali depuis le 5 juin, est loin de se régler par un arrangement à l’amiable, à considérer la position catégorique de l’opposition qui refuse tout accord de consensus.

A l’origine de cette contestation, la Cour constitutionnelle qui est considérée comme l’un des points de discordance, déclencheurs de la crise politique actuelle, après qu’elle a invalidée fin avril une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril, dont une dizaine en faveur de la majorité du président, Ibrahim Boubacar Keïta.

Cette décision de la Cour  a suscité une vague de contestations au sein de la société civile, de chefs religieux et de partis politiques opposés au parti du président Ibrahim Boubacar Keita.

Pour tenter de calmer les tensions, le président avait annoncé en juillet, une " dissolution de fait" de la Cour Constitutionnelle. Mais cela n’a pas suffi à calmer la colère des manifestants qui se sont réuni pour former le mouvement du 5 juin,  rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) avec pour chef de file, l’imam Mahmoud Dicko.

Depuis, le mouvement ne cesse de contester le pouvoir du chef de l’Etat et exige sa démission du pouvoir. Toutes les tentatives de la CEDEAO pour trouver un accord de paix n’ont abouti à rien face à une opposition qui camp fermement sur sa position.

Pour ce mouvement, il n’est pas question de donner une seconde chance au parti en place, " IBK doit dégager"

De l’autre côté, les députés dont l’élection avait fait objet de contestations refusent de démissionner car, selon eux, cela serait contraire à loi fondamentale. "Nous refusons de démissionner, et nous forcer à le faire serait contraire à la constitution", argumente le député Gouagnon.

Alors que les neufs  membres de la Cour Constitutionnelle ont officiellement été nommés par décret présidentiel vendredi, conformément aux recommandations de la CEDEAO et ont  prêté serment ce 10 Aout, le mouvement du 5 juin a annoncé également vendredi dernier qu’une nouvelle manifestation serait organisée mardi 11 août à Bamako et "dans les capitales régionales", selon Choguel Maiga, président du comité stratégique du M5.

Marie-Claude N'da (stagiaire)

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