Appel à la désobéissance civile : " Nous sommes disposés à être arrêtés et jetés en prison" (Mamadou Koulibaly).





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Le candidat recalé à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, Mamadou Koulibaly a réaffirmé la détermination de la classe politique de l’opposition à donner de l’ampleur à l’appel à la désobéissance civile et exprimé que les leaders n’ont pas peur d’être arrêtés et jetés en prison.

" Tous, depuis les présidents des partis politiques, les candidats refoulés, nous sommes disposés, nous sommes en attente d’être arrêtés, d’être jeté en prison", a dit le président fondateur du Liberté et démocratie pour la République (Lider), Mamadou Koulibaly, dans sa tribune hebdomadaire « jeudi, c’est Koulibaly ».

Pour Mamadou Koulibaly, on ne peut pas dire qu’on est pour la désobéissance civile et se cacher par peur d’aller en prison.

" Non. Ce n’est pas possible. Aller en prison dans le cadre de la désobéissance civile fait partie du processus de désobéissance civile. Cela signifie que vous refusez l’ordre légale établi, vous refusez de rentrer dans le jeu de ceux qui ont violé les textes", a-t-il expliqué, ajoutant " plus nous serons nombreux dans les prisons plus on dira que la désobéissance civile a réussi, la désobéissance civile a marché".

"Aux lois injustes, nul n’est obligé de respecter, de s’y soumettre. A partir du moment où vous dites cela, vous devenez, par rapport à celui qui dicte ces lois, un hors-la-loi et il va vous attraper et vous mettre en prison", a fait savoir Mamadou Koulibaly, ajoutant qu’ "il faut lui (Ouattara) montrer qu’on ne respecte plus les lois parce qu’on l’a suivi, lui, dans le non-respect des lois. Il a été le premier à violer les lois".

Il a félicité ceux qui ont fait le déplacement du stade Houphouët-Boigny pour le meeting de l’opposition le 10 octobre malgré les entraves. Il s’est offusqué du comportement des forces de l’ordre qui ont empêché les militants d’avoir accès au stade en leur disant que le stade est plein.

A ceux qui demandent des consignes, Mamadou Koulibaly s’est voulu clair. " Quand on ne veut pas une élection, on sait ce qu’il y a à faire. On prend les dispositions pour qu’il n’y ait pas cette élection. Quel que soit l’endroit où on se trouve, on prend les dispositions pour qu’il n’y ait pas cette élection le 31 octobre, donc dans 15 jours".

" Ne demandez plus des consignes. Le temps est court. Maintenant, c’est l’action, l’action, l’action", a-t-il terminé.

Lambert KOUAME

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