Le temps des regrets





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Drôles de démocrates ! On leur demande de participer aux élections afin d’avoir l’onction du peuple. Que non ! Ils préfèrent emprunter de dangereux raccourcis pour assouvir leurs ambitions personnelles. Désobéissance civile, boycott actif et Conseil national de transition… Du grand n’importe quoi. Echec total sur toute la ligne. Au lieu de tirer les vrais enseignements de leurs inconséquences, de nombreux opposants ont choisi de passer directement à l’offensive militaire avec des plans funestes suicidaires. Ils ont malheureusement oublié qu’ils ont en face Alassane Ouattara, le président «indéboulonnable» qui veille au grain.

Dans ces périodes de fêtes, de nombreux militaires et civils se font fait prendre comme des petits poulets.  Par ces temps de réseaux sociaux, leurs amis et parents, d’ordinaire très prolixes, sont silencieux. Muets comme des carpes, ils savent que les faits à eux reprochés sont irréfragables. Les messageries de leurs téléphones et ceux de leurs associés sont bourrés d’informations compromettantes.

Ils savent qu’ils ont été pris la main dans le sac en train de préparer des complots contre la République. Oui, vous avez bien lu. Aujourd’hui, à la veille de l’année 2021, des individus rêvent de renverser l’ordre étatique établi. On ne le dira jamais assez, la seule voie pour accéder au pouvoir, c’est celle des urnes. Le Fpi – tendance ‘‘Gor’’ – vient de décider d’aller aux élections législatives et municipales, quelle que soit la Cei qui les organise ou le Conseil constitutionnel qui les valide. Ils ont enfin compris que c’est le peuple qui donne le pouvoir et non les institutions en charge d’organiser les élections. Voici venu le temps des regrets. Au lieu de se mobiliser derrière une seule personnalité pour espérer gagner un strapontin, l’opposition s’est opposée «par tous les moyens» au jeu des urnes et cela a provoqué la mort de 85 Ivoiriens. Affi N’Guessan, Guikahué, Mabri, Amon Tanoh et Soro Guillaume sont, de fait, devenus inaudibles.  Ils ont besoin d’un geste d’apaisement ou de clémence d’Alassane Ouattara qu’ils ont sous-estimé et trainé dans la fange et dans la boue.  Ils seront, peut-être, pardonnés mais ils doivent assumer leurs responsabilités devant l’histoire. Tous ces morts ne sauraient passer par pertes et profits. Ils doivent faire leur mea-culpa sinon les législatives qui arrivent seront catastrophiques pour leurs chapelles politiques.  Plusieurs centaines de leurs militants qui, répondant à leur appel, ont utilisé «tous les moyens» pour s’opposer à l’élection du 31 octobre, sont en prison et attendent les moyens pour les faire sortir de là. Les brûleurs de bus et de maisons, les abatteurs de troncs d’arbres et les tueurs de forces de l’ordre dans les cortèges des ministres ont besoin qu’on leur paye des avocats pour les sortir du trou.

Ceux qui rêvent d’une libération générale, à l’occasion du dialogue politique, de toutes les personnes arrêtées doivent cesser de rêver. La Sotra (Société de transport abidjanais), par exemple, a une facture de plus de deux milliards de FCFA qui attend d’être réglée. Cet immense préjudice doit être réparé pour que plus jamais, cela ne se reproduise dans ce pays. L’Etat de droit tant réclamé doit absolument passer par la case justice. C’est après avoir situé toutes les responsabilités qu’on peut pardonner les incongruités et bêtises.

 

SW

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