Travail domestique en Côte d’Ivoire : les servantes se font de plus en plus rares, les raisons





travail-domestique-en-cote-divoire-les-servantes-se-font-de-plus-en-plus-rares-les-raisons


L'on trouve de moins en moins de filles exerçant le métier de domestique. Celles qu'on appelle communément bonnes, sont de plus en plus difficiles à trouver. Une incursion dans le milieu et on constate que plusieurs raisons peuvent expliquer la rareté des domestiques sur le terrain .
Le quotidien français, Le Monde, a publié en 2019 des chiffres de l'une des rares études menées par le Réseau ivoirien pour la défense des droits de l'enfant et de la femme (RIDDEF). On y apprend qu’une travailleuse sur quatre est victime de violences sexuelles et que plus d’un tiers d’entre elles (35 %) n’a droit à aucun jour de repos, à aucun salaire et subit, au quotidien, humiliations, séquestrations et privations de nourriture. Le même article du confrère indique que "Si l’Organisation internationale du travail (OIT) et les Nations unies qualifient ces situations de servitude, les associations sur le terrain n’hésitent pas à parler d’esclavage moderne".
Pour plus d’information, pressecotedivoire.ci décide d’aller à la rencontre de certains individus afin de les interroger pour en savoir d’avantages sur la condition de ces travailleuses. Madame Kouadio, réside dans la commune de Yopougon. Mère au foyer, elle explique l’histoire qu’a vécu sa fille pendant qu’elle travaillait chez une dame, " Quand ma fille est revenue, elle avait encore des cicatrices partout sur son corps. La femme chez qui elle travaillait à Abidjan, la frappait tous les jours (... ) et aussi, l’insultait tout le temps. Quand elle demandait à l’autre femme, la "tantie- placeuse ", ancienne voisine du père de la ramener chez sa mère, elle refusait toujours, parce que ce qui l'importait, c’était le salaire de ma fille. Vraiment, ma fille a trop souffert. Et moi, je ne savais pas".
Selon madame Kouadio, si les servantes se font rare aujourd’hui, cela est du aux conditions dans lesquelles, elles vivent. Elles sont maltraitées par leurs employeurs. "Toutes ces femmes-là profitant de nos enfants, et nous, on ne sait pas, on ne peut rien faire. Donc maintenant en tout cas, moi, je ne fais plus partir mes filles comme ça, c’est fini. Ma dernière fille, c’est seulement chez ma petite sœur, du même père et de la mère, que j’ai accepté qu’elle parte. Et ma sœur a trouvé une bonne patronne pour elle, elle n’a pas de problème. Mais avant, ma petite sœur était au village, donc à Abidjan, on avait aucun parent pour y envoyer nos enfants".
Dans certain cas, ce sont les servantes elles-mêmes qui n’ont pas animées de bonnes intentions. En témoignage Bénédicte Assouh, agent à la Mairie d’Abobo : " moi, j’ai embauché une fille pour s’occuper de mes enfants (nounou). Malgré qu’elle était bien payer et bien traitée, lorsque je partais au boulot, elle se mettait à frapper mes enfants pour un oui ou pour un non. Et je ne sais pas comment elle s’est arrangée mais un jour, elle à versé de l’eau chaude sur ma fille de 7 ans. L’histoire date de deux ans, mais je n’ai pas oublié, j’ai trop eu mal, donc je l’ai renvoyé". Tout comme Mme Assouh, plusieurs personnes ont avancé des propos similaires. Les agents de recrutement des filles domestiques sont eux-mêmes interloqués face au comportement de certaines filles de ménage. C’est le cas de "ShiloTIC Services" qui est une agence de placement de personnel de maison situé à Yopougon et dont le responsable est Mr Touré Mamadou. " Avant, on pouvaient recruter 15 à 20 filles dans le mois. Mais depuis un certain moment, nous sommes (l’entreprise) en baisse. Quant elles viennent, elles disent qu’elles veulent travailler, pourtant chacune à son comportement. D'autres viennent pour un but. Après ça, elle disparaissent. Vraiment on ne sait plus quoi  faire", ajoute t-il  pour terminer.
Voici un peu les raisons de la disparition des filles de ménages sur le territoire ivoirien. Le problème se trouve dans les deux camps. La filles qui ne sont pas de bonnes moralité de nos jours et les patrons qui se comportent de façon désagréable. Ce qui engendre une certaine méfiance de part et d’autre, voir même une diminution de fille domestique. 

Une chose est sûre. Les  Domestiques et patrons seront toujours emmenés à collaborer. Chacun ayant besoin de l'autre. Seulement, il faut assainir le milieu pour protéger aussi bien les "bonnes" que les familles qui les emploient. Et ça, c'est le rôle des gouvernants.

Khady SANOGO (stagiaire) 

Partarger cet article

En lecture en ce moment

Côte d’Ivoire/ La FIF nomme Antoine Bahi nouveau président de l’Africa Sports d’Abidjan

Jean Louis Gasset après la débâcle des Éléphants en Zambie : '' les joueurs n'étaient pas au niveau ''