Prison à vie pour les trois fantômes coupables du bombardement de Bouaké, mystère persistant pour les donneurs d’ordre





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« Prison à vie contre les 3 accusés du bombardement du camp de Bouaké », lance en Une le journal ivoirien Le Miroir.

« Saura-t-on un jour la vérité ? », se demande le site 7 Info.

Pourquoi cette interrogation ? Etant d’abord rappelé que le 6 novembre 2004 à Bouaké, Côte d’Ivoire, neuf soldats français et un civil américain avaient été tués lors de ce bombardement qui avait fait aussi trente-huit blessés dans les rangs de l’armée française, le mercenaire bélarusse Yury Sushkin, et les deux officiers de l'Armée de l'air ivoirienne Patrice Ouei et Ange Gnanduillet, introuvables depuis des années, ont été reconnus coupables d'assassinats et de tentatives d'assassinats.

Toutefois, la cour d’assises n’a pas su dire qui avait donné l'ordre de bombarder le mess de l’emprise militaire française basée au lycée Descartes de Bouaké, et pas davantage pourquoi.

Et tandis que l’Agence France presse, « toutes » les familles de victimes « se rejoignent pour dénoncer l'attitude de trois ministres chiraquiens de l'époque (Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie, Michel Barnier), appelés à la barre en début de semaine où ils ont au mieux admis des manquements à des niveaux inférieurs », le site 7 Info se demande donc si « la vérité » sera « un jour connue ? ».

Pour le quotidien burkinabè Le Pays, ces condamnations ne sont que « pour la forme », c’est « de la poudre jetée aux yeux des blessés et des familles des victimes ». Ce qui conduit ce journal ouagalais à estimer que « si le rôle de la Justice française était d’évacuer à tout prix le dossier du bombardement du camp de Bouaké (…) on peut dire qu’elle a atteint son but même si, dans le cas d’espèce, on sait que force ne restera pas à  la loi ».

En Côte d’Ivoire-même, prison à perpétuité également pour Amadé Ouérémi, coupable notamment de « crime contre l’humanité » et condamné pour les massacres perpétrés contre les populations au quartier Carrefour de Duékoué du 28 au 29 mars 2011, et ayant fait officiellement 817 morts :

Dans les kiosques, le contraste est saisissant entre la quinzaine de « Unes » consacrées à la condamnation d’Amadé Ouérémi, et l’unique, celle du journal Le Miroir, donc, consacrée à l’épilogue judicaire du bombardement de Bouaké.

À « la Une » du quotidien indépendant L’Inter, l’avocate du milicien dénonce « un procès biaisé » ; sur celle du quotidien Le Nouveau Réveil, cette même avocate assure qu’il y a « forcément la main politique derrière » ces massacres ; à l’inverse, « la Une » du journal Générations Nouvelles accable le seul condamné en se réjouissant qu’Amadé Ouérémi « paie pour ses crimes », et l’on soulignera ici l’usage par ce journal proche de l’ex-chef de la rébellion ivoirienne Guillaume Soro, de l’adjectif possessif « ses » dans l’expression « ses crimes » au sujet du milicien condamné.

Au Niger, l’incendie s'est déclaré dans une école nigérienne, à Niamey a couté la vie à une vingtaine d’enfants 

« Plus jamais ça ! », s’étrangle le journal burkinabè Wakat Sera. « Que ce soit à Niamey ou ailleurs, plus jamais ce genre de drame ne doit endeuiller les populations déjà accablées par la pauvreté, l’insécurité, et le covid-19 ». 

Le destin, enfin, de ces casques bleus originaires de la région éthiopienne du Tigré, qui ont été retirés de force de contingents éthiopiens et renvoyés vers l’Éthiopie, où certains auraient été torturés et exécutés, alors que la guerre faisait rage dans cette région du Tigré 

Une sorte de « purge » au sein de ses contingents de casques bleus éthiopiens révélée initialement par le magazine américain Foreign Policy… 

… et à présent en France par Mediapart. Site selon lequel « d’autres casques bleus ont subi le même sort au cours des derniers mois ». 

 

Source : rfi.fr

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