Discours du ministre de l’Agriculture à l’ouverture de la rencontre des producteurs de bananes dessert







J e voudrais de prime abord, au nom de SE Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, et au nom du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, Chef du Gouvernement, vous souhaiter le traditionnel « akwaba », c’est-à-dire, la bienvenue en Côte d’Ivoire, terre d’hospitalité, terre féconde, terre d’agriculture par excellence. Mesdames et Messieurs, distingués participants à cette rencontre de haut niveau, la Côte d’Ivoire est heureuse et fière de vous accueillir, de recevoir autant de personnalités du monde agricole et plus particulièrement les acteurs mondiaux du secteur fruitier et bananier, à l’occasion de cette importante rencontre internationale qui nous rassemble.
C’est pourquoi, je voudrais du fond du cœur vous remercier d’avoir honoré si nombreux, de votre présence, l’invitation de l’Association des Producteurs Africains de Bananes et autres fruits (AFRUIBANA) et de l’Organisation des Producteurs-Exportateurs de Bananes, d’Ananas, de Mangues et d’autres fruits de Côte d’Ivoire (OBAM-CI).
Votre forte mobilisation démontre, la détermination des professionnels que vous êtes, à œuvrer de concert, à mettre en commun nos efforts afin de contribuer activement à la recherche de solutions qui permettront d’adresser efficacement les problèmes qui affectent le commerce international en général, et celui des produits agricoles africains et ACP en particulier. Qu’il me soit donc permis de rendre un hommage appuyé à tous les producteurs de banane et leurs Organisations respectives, des pays ACP et de la Côte d’Ivoire, initiateurs et artisans de ces journées d’échanges qui sont organisées en prélude à « l’Appel d’Abidjan ».
Mesdames et Messieurs,
Honorables invités, La Filière Banane a été depuis toujours, d’une grande importance pour les pays ACP, l’Afrique et la Côte d'Ivoire en particulier. En Côte d’Ivoire, la filière fournit près de 9 000 emplois directs et plus de 35 000 emplois indirects. Elle permet la subsistance de près de 170 000 personnes. Les exportations ivoiriennes de banane ont atteint 315 000 tonnes en 2018, plaçant ainsi le pays au 1er rang des exportateurs africains et ACP vers l'Union européenne. Ce rôle économique et de développement est tout aussi essentiel au Cameroun et au Ghana, de même que dans tous les pays ACP. Cela justifie qu’une attention toute particulière soit consacrée à la protection et la pérennisation du secteur dans son ensemble.
Le dynamisme de la Filière Banane revêt en effet un facteur de stabilité sociale et de développement humain important. Il suffit, pour s’en convaincre, de jeter un regard sur les nombreuses crèches, les écoles, les dispensaires, les hôpitaux, les coopératives et autres infrastructures qui ont été réalisés par cette filière, dans ses zones d’implantation. Par ses investissements importants dans le domaine social, la filière contribue de façon significative à la lutte contre la pauvreté dans nos campagnes et permet de juguler l’exode rural. Par ailleurs, la filière contribue de manière significative à la structuration de l’ensemble des productions fruitières à l’exportation. La Filière Banane constitue en effet la locomotive des Filières fruitières en Côte d’Ivoire. Elle demeure, par effet d’entraînement, le principal pilier du dynamisme des Filières Ananas, Papaye et Mangue, qui prospèrent en parfaite harmonie avec elle, profitant des synergies développées dans la manutention, le transport maritime ou les circuits de commercialisation en Europe et au-delà. Mesdames et Messieurs, Je voudrais à présent rappeler la vision politique de notre premier Président, le Président Félix Houphouët BOIGNY, fils de paysan et paysan lui-même qui n’a eu de cesse de nous rappeler, à travers des messages régulièrement relayés par les médias que: « le succès de ce pays repose sur l’agriculture ». Fort de cet héritage et en cohérence avec cette vision, le Gouvernement Ivoirien, sous le leadership du Président de la République SEM Alassane Ouattara, s’est attaché à moderniser et à développer notre secteur agricole afin de le rendre plus performant et plus compétitif. Cela s’est traduit par plusieurs réformes majeures et notamment la mise en œuvre du Programme National d’Investissement Agricole (PNIA), qui est la déclinaison sectorielle du Plan National de Développement (PND) de notre pays. L’objectif étant de porter la croissance globale du secteur primaire à 9% par an, afin de constituer le catalyseur de la dynamique globale nationale, visant à hisser notre pays parmi ceux qui sont émergents en 2020. Ainsi, nous pouvons noter que les objectifs de vos travaux sont totalement en phase avec les objectifs visés par le Programme National d’Investissement Agricole (PNIA). Tous ces résultats sont la résultante d’une coopération dynamique établie entre la Côte d’Ivoire et les grandes institutions internationales. À ce titre, je voudrais profiter de l’occasion pour réitérer à l’Union Européenne les remerciements du Gouvernement ivoirien pour ses appuis importants et constants à la filière Banane en particulier. Ces appuis ont notamment permis à la filière nationale la mise à niveau de l’outil de production dans les plantations, l’amélioration du cadre de vie des travailleurs et la modernisation du Terminal Fruitier, segment logistique essentiel du secteur bananier en Côte d’Ivoire. Cette coopération historique ne doit pas être remise en cause. La multiplication des accords de libre-échange à laquelle nous assistons depuis cette dernière décennie est de nature à affecter durablement nos activités de production et d’exportation sur notre marché traditionnel qu’est l’Union Européenne. Il est à espérer que les Accords de Partenariat Economique (APE) dans lesquels nous nous sommes engagés permettent à chaque secteur d’exister et de se développer. Mesdames et Messieurs, Vous l’avez compris, le secteur de la Banane est pour nous d’une importance stratégique et vitale. Le Gouvernement ivoirien sera toujours à vos côtés pour s’approprier vos préoccupations afin de trouver ensemble, les solutions permettant le développement durable des activités de production et d’exportation de banane. Je suis persuadé que de vos travaux émergeront des pistes de réflexion et de solutions concertées qui permettront d’assurer la défense de nos intérêts communs. C'est sur cette note d’espoir que je voudrais clore mon propos, en souhaitant plein succès à vos travaux, et en déclarant solennellement ouvertes, les Journées préparatoires de « l’Appel d’Abidjan ». Et je souhaite ardemment qu’il sera entendu et respecté par nos partenaires au développement. Je vous remercie pour votre aimable attention

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