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Donald Trump accuse l’Afrique du Sud d’expropriation : Pretoria répond fermement
7 févr. 2025, 13:35

Cyril Ramaphosa répond à Washington sur la loi relative à l'expropriation des terres

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Donald Trump a accusé l'Afrique du Sud de « confisquer » des terres après la promulgation d'une loi d'expropriation, menaçant de couper tous les financements américains au pays suite à une publication sur son réseau social Truth Social. En réponse, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rejeté ces accusations, lundi 3 février 2025, plaidant pour une « meilleure compréhension commune ».

Donald Trump, connu pour ses positions, a évoqué une prétendue violation massive des droits de l’homme en Afrique du Sud. « L'Afrique du Sud confisque des terres et traite très mal certaines catégories de personnes. C'est une situation grave que les médias de la gauche radicale ne veulent même pas mentionner. Une violation massive des droits de l'homme, au minimum, est en train de se produire au vu et au su de tous. Les États-Unis ne vont pas rester les bras croisés, ils vont agir. Aussi, je couperai à l'avenir tout financement à l'Afrique du Sud jusqu'à ce qu'une enquête complète sur cette situation ait été menée à bien ! », a-t-il affirmé, annonçant des mesures de rétorsion financières.

En réponse à ces accusations, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a tenu à rappeler les principes démocratiques qui guident son pays. « L’Afrique du Sud est une démocratie constitutionnelle profondément ancrée dans l’État de droit, la justice et l’égalité. Le gouvernement sud-africain n’a confisqué aucune terre », a-t-il précisé.

Selon lui, la loi récemment adoptée n’a pas vocation à déposséder les propriétaires, mais à garantir un accès équitable à la terre, conformément à la Constitution. « L’Afrique du Sud, comme les États-Unis d’Amérique et d’autres pays, a toujours eu des lois sur l’expropriation qui équilibrent la nécessité d’un usage public des terres et la protection des droits des propriétaires fonciers », a-t-il fait savoir.

Les relations entre Washington et Pretoria pourraient être affectées par ces déclarations. Toutefois, Pretoria a signalé que  « les États-Unis restent un partenaire stratégique pour l’Afrique du Sud, notamment à travers le PEPFAR, un programme de lutte contre le VIH/sida qui couvre 17 % des besoins sud-africains en la matière ». 

Ces propos s’inscrivent dans un contexte où l’Afrique du Sud a récemment adopté une loi sur l’expropriation des terres, un texte qui vise à rééquilibrer l’accès foncier hérité de l’ère de l’apartheid.

DK

 
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