Yacine Idriss Diallo « Ce n’est pas le rôle de la Fédération de ramener des supporters dans les stades, c’est le rôle des clubs »
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Invité sur le plateau de la télévision nationale, le président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), Yacine Idriss Diallo, s'est exprimé sur la faible affluence dans les stades lors des matches du championnat national. Pour lui, cette responsabilité incombe en priorité aux clubs. "Ce n’est pas le rôle de la Fédération de ramener des supporters dans les stades, c’est le rôle des clubs", a déclaré le patron du football ivoirien. Il a pris en exemple certains clubs qui, grâce à leur ancrage local, réussissent à attirer du public.
"Aujourd’hui, si vous allez à Odienné, il y a un club qui s’appelle Solidarité ; qui joue en 3e division, quand il joue à Odienné, il fait 5000 spectateurs. Aujourd’hui, on a ramené le Co Korhogo à Korhogo, quand cette équipe joue à domicile, elle fait 3000 à 5000 spectateurs. L’équipe de Bouaké, quand elle joue chez elle, réunit entre 2000 et 3000 spectateurs."
Selon lui, la faible affluence actuelle dans les stades s'explique en partie par l’histoire du football ivoirien. "Notre football était basé sur des clubs historiques comme l’Asec, l’Africa, le Stade et le Stella. Ces équipes avaient des bases solides. L’Africa, c’était les 11 Frères de Gagnoa, un bastion ethnique et une force populaire. L’Asec représentait les commerçants et les étrangers, le Stella était le club d’Adjamé et le Stade celui des fonctionnaires. Ces clubs attiraient naturellement du public, parfois même de l’étranger, comme le Burkina Faso."
Face à cette réalité, Yacine Idriss Diallo invite les clubs à travailler sur leur enracinement local. "Aujourd’hui, il faut que les clubs aient un ancrage régional ou urbain. Par exemple, OSA d’Abobo doit mobiliser les habitants d’Abobo pour qu’ils s’identifient à leur équipe."
En conclusion, le président de la FIF estime que la fédération joue pleinement son rôle en remplissant les stades lorsque l'équipe nationale, les Éléphants, est en action. "Quand les Éléphants jouent, le stade est plein. Ça, c’est notre rôle."
Les clubs ivoiriens prendront-ils à bras-le-corps cette problématique pour redonner au championnat national toute sa ferveur d’antan ? Seul l’avenir le dira.
Gael ZOZORO
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