« La Mission a quitté Bissau le 1er mars au petit matin, à la suite des menaces d’expulsion proférées par S.E. Umaro Sissoco Embalo. » C’est par ces mots que la CEDEAO et l’UNOWAS ont annoncé le départ précipité de leur mission politique de haut niveau en Guinée-Bissau.

Déployée du 21 au 28 février 2025 pour « soutenir les efforts des acteurs politiques et autres parties prenantes afin de parvenir à un consensus politique sur une feuille de route pour la tenue d’élections inclusives et pacifiques », la mission a rencontré de vives tensions. Après avoir entamé des consultations avec les autorités nationales et les partenaires internationaux, elle a commencé à présenter un projet d’accord.

Mais les tensions ont atteint un point critique. « La mission a pris des contacts élargis avec les autorités nationales, y compris les représentants des forces de défense et de sécurité, ainsi que des institutions républicaines. » Un dialogue que le chef de l’État bissau-guinéen a rejeté, allant jusqu’à proférer des menaces d’expulsion.

Face à cette situation, la mission a quitté le pays et soumettra un rapport à la Commission de la CEDEAO. Elle appelle néanmoins les citoyens et les parties prenantes à maintenir la paix et la stabilité.

DK