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Que va faire Tidjane Thiam ?
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Tout est sorti du bois sacré. Tout est désormais sur la place publique. Comptons ! Un décret d’engagement dans la nationalité française datant de 1987. Une photocopie d’une carte d’identité française. Un alinéa de l’article 48 du code de la nationalité ivoirienne. Une information sur son abandon de la nationalité française datant, dit-on, du 4 mars 2025. 

Une chose est sûre. Tidjane Thiam dont les farouches adversaires annoncent, trompettes à la bouche, qu’il n’a aucune chance de passer la barrière du contentieux sur la liste électorale, est « mort fini » pour eux. A les lire et à les entendre, l’enfant de Yamoussoukro, pour avoir demandé et obtenu la nationalité française alors qu’il avait atteint l’âge de la majorité, a perdu la nationalité ivoirienne.

Pour sa réintégration dans cette nationalité dont il a tant besoin pour se présenter à l’élection présidentielle, il lui faut s’engager dans un long processus qui se terminera par un décret présidentiel. Ils concluent donc, convaincus que le processus ne prendra pas fin avant octobre prochain, que c’en est fini du banquier international. Son rêve de voir son parti revenir à nouveau prendre la direction du pays s’est écroulé devant « ses propres turpitudes ». Que reste-t-il alors à faire au petit-fils d’Houphouët-Boigny ?

Une autre chose est sûre. Le chouchou de la finance internationale ne prendra pas les armes pour tenir en respect tout le pays et obliger l’administration centrale à inscrire ses nom et prénoms sur le starting-block de la course à la présidentielle. Au dire de ses fervents partisans, il ne lèvera pas non plus une armée privée pour déchirer le pays. Selon eux, d’autres alinéas de l’article 48 du code de la nationalité règlent cette scabreuse question de la nationalité du putatif candidat du PDCI à la présidentielle d’octobre prochain.

En plus de ce que de grands juristes ont déjà montré, il y a que, de leur point de vue, le gouvernement de la Côte d’Ivoire considère pleinement Thiam comme Ivoirien au même titre que le premier magistrat du pays. Puisque le gouvernement lui a établi tous les papiers administratifs comme la carte nationale d’identité, le certificat de nationalité, le passeport. A raison du reste, si l’on considère les articles 48 et 50 qui stipulent que dans son cas, la loi oblige le gouvernement à se prononcer sur sa perte de la nationalité à travers un décret pris sur rapport du Garde des Sceaux, après avis de son collègue de la Santé.

Que feront Thiam et le PDCI ? Rien, selon les proches du premier responsable du vieux parti, qui soit contraire à la loi. Ils n’attendent que le décret français de son abandon de la nationalité française pour le joindre à son dossier de candidature. Ils soutiennent avec force ne rien craindre, assurés que leur homme remplit toutes les conditions telles qu’éditées dans la Constitution et le Code électoral. Ils peuvent alors lancer à leurs détracteurs : « Faut pas long ce qui est court ».

Abdoulaye Villard Sanogo

 

 

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