Une
chose est sûre. Tidjane Thiam dont les farouches adversaires annoncent,
trompettes à la bouche, qu’il n’a aucune chance de passer la barrière du
contentieux sur la liste électorale, est « mort fini » pour eux. A
les lire et à les entendre, l’enfant de Yamoussoukro, pour avoir demandé et
obtenu la nationalité française alors qu’il avait atteint l’âge de la majorité,
a perdu la nationalité ivoirienne.
Pour
sa réintégration dans cette nationalité dont il a tant besoin pour se présenter
à l’élection présidentielle, il lui faut s’engager dans un long processus qui
se terminera par un décret présidentiel. Ils concluent donc, convaincus que le
processus ne prendra pas fin avant octobre prochain, que c’en est fini du
banquier international. Son rêve de voir son parti revenir à nouveau prendre la
direction du pays s’est écroulé devant « ses propres turpitudes ».
Que reste-t-il alors à faire au petit-fils d’Houphouët-Boigny ?
Une
autre chose est sûre. Le chouchou de la finance internationale ne prendra pas les
armes pour tenir en respect tout le pays et obliger l’administration centrale à
inscrire ses nom et prénoms sur le starting-block de la course à la
présidentielle. Au dire de ses fervents partisans, il ne lèvera pas non plus une
armée privée pour déchirer le pays. Selon eux, d’autres alinéas de l’article 48
du code de la nationalité règlent cette scabreuse question de la nationalité du
putatif candidat du PDCI à la présidentielle d’octobre prochain.
En
plus de ce que de grands juristes ont déjà montré, il y a que, de leur point de
vue, le gouvernement de la Côte d’Ivoire considère pleinement Thiam comme
Ivoirien au même titre que le premier magistrat du pays. Puisque le
gouvernement lui a établi tous les papiers administratifs comme la carte nationale
d’identité, le certificat de nationalité, le passeport. A raison du reste, si
l’on considère les articles 48 et 50 qui stipulent que dans son cas, la loi
oblige le gouvernement à se prononcer sur sa perte de la nationalité à travers
un décret pris sur rapport du Garde des Sceaux, après avis de son collègue de
la Santé.
Que
feront Thiam et le PDCI ? Rien, selon les proches du premier responsable
du vieux parti, qui soit contraire à la loi. Ils n’attendent que le décret
français de son abandon de la nationalité française pour le joindre à son
dossier de candidature. Ils soutiennent avec force ne rien craindre, assurés
que leur homme remplit toutes les conditions telles qu’éditées dans la
Constitution et le Code électoral. Ils peuvent alors lancer à leurs
détracteurs : « Faut pas long
ce qui est court ».
Abdoulaye Villard Sanogo
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