Vous consultez la nouvelle version du site. Pour accéder à l'ancienne version, cliquez ici.
Flash info
Litige foncier à Akoupé Zeudji : que cache le mutisme du Fonds de Prévoyance Militaire ?
Hier, 15:17

Le Dg du FPM, le colonel-Major Olivier Oka appelé à mettre fin aux actions subversives des squatteurs

Ecoutez cet article en audio

Lire
Continuer
Pause
Arrêter
Un litige foncier concernant une parcelle de 541 hectares située à Akoupé Zeudji oppose le Fonds de Prévoyance Militaire (FPM) à des individus se réclamant propriétaires de la parcelle en question, alors que celle-ci est la pleine propriété du Fonds.

D’ailleurs, dans une clarification faite par le président de l'Association des propriétaires terriens d'Akoupé-Zeudji, Mathias Yapo Yapo, il a été confirmé que le FPM est bel et bien le légitime propriétaire des 541 hectares en question. Il précise qu'en 2011, les 541 hectares affectés initialement aux ex-FDS ont été réaffectés au FPM, à l'initiative de l'État, avec l'accord des détenteurs de droits coutumiers (DDC) et de M. Touré Ahmed Bouah PDG de SOPHIA, chargé de lotir cette parcelle de 910 ha (541 ha, 237 ha et 132 ha) du ressort territorial d'Akoupé-Zeudji.à la demande de la communauté villageoise.

En 2014, un mandat a été donné au FPM par l'État de Côte d'Ivoire, avec l'accord des DDC et celui du promoteur, pour porter les titres de propriété (ACD) des 541 hectares, les vendre, et désintéresser les souscripteurs FDS et civils, ainsi que les détenteurs de droits coutumiers et le promoteur Touré Ahmed Bouah, qui, entre-temps, avait bénéficié d’un non-lieu suite à son contentieux avec les FDS.

En 2017, le processus d'affectation des 541 hectares, initié et suivi par l'État, a abouti à la remise de l'arrêté de concession définitive au Fonds de Prévoyance Militaire. En clair, la parcelle est la propriété du Fonds de Prévoyance Militaire.

Curieusement, depuis l’occupation de ce site par des squatteurs, le FPM n’a jusqu’à présent entrepris aucune action pour les expulser, ni même levé le petit doigt pour dénoncer cet état de fait.

Et ce ne sont pas les appels à l’action du FPM qui ont manqué. Il faut se rappeler que, dans une note de clarification relative à la propriété dudit terrain, les détenteurs ont appelé « le FPM, porteur du titre de propriété, à déguerpir sans délai les squatters et autres occupants sans titre ni droit, afin de garantir une bonne exécution de la liquidation, qui souffre déjà du non-respect des délais d'exécution ».

Le chef du village d’Akoupé Zeudji, selon une source proche du dossier, a écrit au Directeur général du Fonds pour dénoncer son inactivité. Mais tous ces appels sont restés lettre morte, et les squatteurs, « maîtres absolus » du site, font la loi, semant la zizanie à coups de violence, sous le regard « presque approbateur » du FPM. Car qui ne dit rien, consent, dit l’adage.

D’où la question cruciale de savoir ce que cache le mutisme du FPM et la probable complicité de celui-ci avec les squatteurs. Sinon, pourquoi le Fonds, qui a la loi de son côté puisqu’il détient les ACD, ne peut-il pas déguerpir ces squatteurs ?

Chaque jour, les squatteurs gagnent du terrain, au grand dam de SOPHIA et des investisseurs nationaux et internationaux légaux, qui n’attendent que la libération de leurs parcelles pour mener leurs activités en toute quiétude. 

Lambert KOUAME

Donnez votre avis