La ville d’Akoupé, située à environ 146 km d’Abidjan, a été le théâtre d’affrontements violents entre jeunes de communautés autochtones et allogènes dans la nuit du lundi 31 mars au mardi 1er avril 2025. Plusieurs personnes sont blessées lors de ces heurts, et des commerces sont vandalisés, plongeant la localité dans un climat de tension.

Selon des témoins, tout commence lors d’une soirée festive organisée après la célébration du Ramadan. Dans un maquis du centre-ville, une altercation éclate entre deux groupes de jeunes visiblement sous l’effet de l’alcool. « Une dispute a éclaté entre certains d’entre eux, et c’est là que tout a dégénéré », confie un témoin sous couvert d’anonymat.

Alors que la tension semblait être retombée, l’un des groupes, en infériorité numérique, s’est temporairement retiré avant de revenir armé de gourdins et d’armes blanches. « Les choses semblaient s’être calmées, mais soudain, le groupe qui était parti est revenu avec des renforts, et c’est à ce moment que les véritables hostilités ont commencé », ajoute le témoin.

Outre les affrontements, la violence s’est étendue aux commerces installés sur les artères de la rue principale de la ville. Plusieurs magasins sont pillés, des bars vandalisés, et des véhicules stationnés aux abords des maquis sont endommagés.

Un autre témoin, qui assistait à une réunion avec le chef du village, Lambert Nanan Yao, et des représentants des différentes communautés, apporte plus de précisions sur l’origine des tensions. « Les autochtones accusent des jeunes issus de la communauté allogène, en état d’ébriété, d’avoir commis des actes de vandalisme en saccageant des bars, en volant des bouteilles de liqueur et en brisant les vitres de plusieurs véhicules », indique-t-il.

Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les fauteurs de troubles et rétablir le calme. Les autorités locales et les leaders communautaires sont appelés à renforcer le dialogue et la sensibilisation pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.

EA