Fête de la Renaissance du PPA-CI à Dabou : « Quand vous voyez une commission qui boîte, il faut la combattre » (Gbagbo)

Kouame Lambert

12 avr. 2025, 18:27

Fête de la Renaissance du PPA-CI à Dabou : « Quand vous voyez une commission qui boîte, il faut la combattre » (Gbagbo)

Gbagbo assure que son parti ira aux élections et gagnera

Ecoutez cet article en audio

Lire

Continuer

Pause

Arrêter

La troisième édition de la fête de la Renaissance du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) s’est tenue ce samedi 12 avril 2025 à Dabou. Devant des milliers de partisans réunis pour l’occasion, l’ancien président ivoirien et président du PPA-CI, Laurent Gbagbo, a porté des critiques sur la Commission électorale indépendante (CEI) qu’il qualifie de « boîteuse ».

« Quand vous voyez une commission qui boîte, il faut la combattre », a martelé Laurent Gbagbo. Évoquant ses souvenirs de chef de l’État, il est revenu sur les circonstances du départ de Beugré Mambé, premier président de la CEI, qu’il dit avoir démis de ses fonctions après avoir constaté des irrégularités massives : « Il avait déjà inscrit 400 000 noms alors que les opérations n’avaient pas encore commencé ».

« Quand j’ai vu ça, je l’ai renvoyé. Et j’ai demandé qu’on me propose un autre. On m’a proposé Youssouf Bakayoko » qui selon lui, n’a pas fait mieux.

Selon lui, la CEI actuelle n’est qu’une version encore plus défaillante de celle qu’il avait déjà décriée : « Moi j’ai vu des commissions qui boitent. Je ne peux plus accepter une commission qui rampe », a-t-il martelé, précisant qu'il ne combat pas Coulibaly Kuibert, président de la CEI, mais un système global où des dirigeants étrangers placent leurs hommes à la tête de nos états.

C’est d’ailleurs pour cela qu’il a demandé le retrait du représentant du parti au sein de la CEI. « Je lui ai dit de quitter et immédiatement il a déposé sa lettre de retrait », s’est-il réjouit.

Malgré ces dysfonctionnements au sein de la CEI, Gbagbo assure que le PPA-CI, son parti, ira aux prochaines élections : « Nous allons aller aux élections, et nous allons gagner les élections. Il n’y a pas de découragement », a-t-il assuré, devant des militants acquis à sa cause.

Dans la foulée, il a appelé à la convocation du comité central du parti dans un délai de deux semaines afin d’examiner « toutes les farces de la CEI » et de prendre les décisions qui s’imposent : « Vous qui êtes dans toutes les bases, tenez-vous prêts, le comité central va prendre des décisions et vous aurez des mots d’ordre qu’il faut », a-t-il lancé.

Laurent Gbagbo a saisi l’occasion pour revenir sur son appel à l’unité de l’opposition, lancé le 14 juillet à Bonoua : « J’avais lancé l’appel de Bonoua pour dire que tous ceux qui souhaitaient que ce régime s’en aille, je leur ouvrais mes bras ». Une perche tendue à ceux qui partagent sa vision d’une alternance politique, même si certains, selon lui, n’en ont pas saisi la portée.

Cette fête de la Renaissance sonne comme une montée en puissance des actions du PPA-CI à l’approche des échéances électorales.

Lambert KOUAME